Au coeur du message de santé de l’Église adventiste

Juil 11, 2013

« Un corps sain est un plateau idéal pour un esprit sain »

« Un corps sain est un plateau idéal pour un esprit sain », affirme Perpetuo de Andrade avant le début des ateliers. Comme lui, une cinquantaine de personnes se sont données rendez-vous lundi 24 juin pour cette soirée organisée par l’association culturelle et sociale adventiste de Paris-Sud. L’objectif : évangéliser. Ce type d’évènements est organisé couramment afin de diffuser le message de l’Eglise adventiste au grand public. Sur le thème « bien dans sa tête, bien dans son corps », le cycle de conférences et d’ateliers de la semaine s’intéresse à la question : « Quelle santé pour ce monde en crise? ».

(…) Début des ateliers, au nombre de trois. (….). Restent les ateliers stress et nutrition. Dans le premier, la psychologue Anne-Marie Leroux intervient devant une quinzaine de personnes attentives : « Le docteur Soly Bensabat disait : le stress c’est la vie. Sans stress, la vie est une mort lente. Il nous faut tous une dose de stress optimale. » Chacun se voit distribuer le test du docteur Bensabat pour savoir s’il est « candidat au stress ». « J’ai appris des choses que je voulais entendre par rapport au stress. Il faut se connaître soi-même pour ne pas se mettre dans des situations qu’on ne peut pas gérer », se remémore Katia, 31 ans. La jeune femme a rejoint l’Église adventiste il y a cinq ans : « Je l’ai connue par le biais de mes amis, puis j’y suis allée de moi-même. J’ai ressenti un appel et par conséquent, j’ai pris ma décision », ajoute-t-elle.

 

Pour une alimentation végétarienne
Plus nombreux sont les auditeurs de l’atelier nutrition. Une quarantaine de personnes écoutent le naturopathe Jean-Pierre Melo affirmer que « manger de la viande a un rapport certain avec la violence, puisque l’action est liée à la mort d’un animal ». Les adventistes du septième jour prônent une alimentation végétarienne, sinon la moins carnée possible. Pour justifier ces choix, Jean-Pierre Melo s’appuie sur la Bible : « Dans la première phase, l’humanité devait être herbivore. Puis dans la seconde, une tolérance a été accordée à l’Humanité. Finalement, la Bible a penché pour des interdits alimentaires. La viande oui, mais pas n’importe laquelle. » Conformément à l’Ancien Testament, les adventistes ne consomment pas de porc. Dans la salle, une femme intervient : « Manger du porc ne va pas nous tuer. C’est juste une question d’obéissance à Dieu ». Avant de terminer, Jean-Pierre Mélo s’amuse : « Aujourd’hui, on nous dit de manger cinq fruits et légumes par jour. Mais nous, les naturopathes, le disons depuis le XIXème siècle ! ».
Alroy a suivi l’atelier nutrition avec intérêt : « Le concept de l’alimentation a été bien présenté. L’intervenant nous a donné des éléments de réponse sur l’eau et l’obésité. » Le jeune homme de 30 ans est adventiste depuis maintenant 13 ans. « Mais peu importe la communauté religieuse qui l’organise. Je me rends à toutes les conférences dès qu’il s’agit de santé », assure-t-il.

Une conférence sur fond biblique
(…) Tout le monde passe en salle de conférences pour vingt minutes d’étude de la Bible animées par le pasteur André Viller. Il commence par discuter des trois dimensions de l’Homme : « le corps, l’esprit et l’âme ». Le tout est basé sur des références bibliques qui parlent à l’auditoire.
Exemple, le pasteur déclare : « Adam a mangé la pomme ». Deux femmes rétorquent : « Ce n’est pas une pomme. Dans la Genèse il est écrit que c’est un fruit. Il n’est pas précisé lequel. » S’ensuit un discours sur fond de background religieux et adapté à un auditoire de croyants. 
Une bonne manière d’enchaîner sur un début de célébration. Les caméras sont pointées sur le jeune homme qui monte sur scène, une mélodie de piano en fond sonore. L’homme commence à chanter « Dieu tout-puissant », suivi par les fidèles. Comme dans un karaoké, les paroles sont affichés sur grand écran. Tout de suite après, une femme chante de l’opérette a capela, avec une voix pleine d’émotion. Un « Amen » général conclue la séance musicale. 
C’est au tour du pasteur Samuel Saint-Elie de prendre la parole pour la conférence. « Qui est intéressé par la santé ici? », demande-t-il. Tous les bras se lèvent. « Normalement, tous ceux qui sont en vie sont intéressés par leur santé », s’amuse le pasteur avec le sourire. En s’appuyant sur un diaporama, Samuel Saint-Elie raconte que « le record de longévité est détenu par les habitants d’Okinawa au Japon. Ceci, poursuit-il, car ils ne mangent pas de viande et consomment beaucoup d’eau, de fruits et d’aliments complets ». Poursuivant dans la même rhétorique, il affirme que « les adventistes détiennent le record mondial de l’espérance de vie parmi les groupes religieux, soit 8,9 années de plus que la moyenne ».

« New Start »
Comment expliquer cela ? « Grâce aux huit remèdes naturels NEW START », explique le pasteur. En plus d’être un « nouveau départ », référence à la conversion à l’adventisme, il s’agit d’un acronyme. N pour « nutrition », E pour « exercice », W pour « water » (eau), S pour « sunshine » (ensoleillement), T pour « temperance » (abstinence d’alcool), A pour « air », R pour « rest » (repos) et enfin T pour « Trust in God » (confiance en Dieu). Ce sigle résume l’hygiène de vie prônée par l’Eglise adventiste.
Une philosophie diffusée dans le monde entier. Ceci est illustré à la suite par un clip vidéo consacré à ADRA, l’agence humanitaire adventiste. Une musique lugubre, des images de guerre et de misère. « L’Église adventiste du septième jour cherche des réponses aux problèmes et cherche à ouvrir des portes libératrices », lance la voix-off, avant de poursuivre : « Forte de 20 millions de membres, l’Église adventiste toujours à la pointe de la prévention et de l’éducation, sans distinction de couleur et de religion ». Des centaines d’écoles, 162 hôpitaux,… les infrastructures adventistes sont énumérées une à une. Avant d’insister sur un point : « Dieu est un Dieu de liberté. Il faut respecter les différences personnelles et le droit à la liberté de conscience ».

De la diététique au « message de Jésus »
Samuel Saint-Elie reprend le micro pour lancer un vrai cours de diététique. En blâmant les multinationales pour commencer : « Pour des raison d’économie, on peut nous donner n’importe quoi à manger », se révolte-t-il. Il conseille donc les fidèles sur la marche à suivre : varier les aliments, faire une marche légère après les repas, boire beaucoup d’eau… Avant de faire un parallèle avec l’Eau de Vie, à savoir «le message de Jésus ». « Beaucoup de personnes n’ont jamais expérimenté Jésus. Je vous le dis, donnez une chance à Jésus. Faites l’expérience en rentrant chez vous. Jésus entendra vos prières ».

(…) La parole du pasteur semble avoir été entendue. « C’est un message très fort, déclare Sabine, une jeune adventiste de 23 ans. C’est une chance de parler de croyances en entremêlant le spirituel et la santé. Nous avons tous un besoin primaire d’orientation. Dans l’Église, nous nous soutenons mutuellement ». Le pasteur Samuel Saint-Élie assure être là pour « aider les gens à s’en sortir en faisant de la prévention ». Il souhaiterait partager le message du Christ plus souvent : « Nous devrions organiser des conférences plus régulièrement ». Mais le pasteur se montre patient : « Si les fidèles peuvent atteindre une santé globale, c’est mieux. Mais si un seul aspect est reçu, c’est déjà un plus pour nous ».

 

Extrait d’un article paru dans Le Monde des Religions écrit Matthieu Stricot et Ruggero Gambacurta-Scopello
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A propos de  l’auteur

Mylène

Editrice sur AdventLife.fr depuis 2 ans, Mylène gère nos 8 rédacteurs et vous concocte le contenu du magazine semaines après semaines !

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