Qui Gouvernera le monde ? Royaume Temporel ou Spirituel (1/5)

« Que nous le voulions ou non, que nous soyons prêt ou pas, nous sommes tous impliqués dans une compétition ayant pour but la conquête de la suprématie mondiale. Cependant la plupart d’entre nous n’en ont pas conscience. Pourtant, nous sommes les principaux enjeux. Le but de cette  compétition est de savoir qui va établir le premier système mondial unique de gouvernement qui n’ait jamais existé dans la société des nations. Le but est de savoir qui va tenir et manier le double pouvoir d’autorité et de contrôle de chacun de nous en tant qu’individus et en tant que communauté ; sur l’ensemble des six milliards d’habitants attendus par les démographes pour habiter la terre au début du troisième millénaire. »

Par ces mots, Malachi Martin, ancien prêtre jésuite et secrétaire des papes Jean Paul II et Paul VI débutait son livre The keys of this Blood où il détaillait, notamment,  le rôle de Jean Paul II en tant que puissant géopoliticien pour l’établissement d’un système politiquo-religieux mondial.

Quelques décennies plus tôt, en 1949, Avro Manhattan dans son livre Vatican in Politics détaillait comment les trois superpuissances géopolitiques de l’époque qui étaient les Etats-Unis, la Russie et le Vatican s’étaient lancées dans une course à la suprématie mondiale.

Entre temps le mur de Berlin est tombé et le bloc soviétique s’est effondré. Mais aujourd’hui, la course à la création du premier système de gouvernement mondial est plus que jamais d’actualité.

Lorsqu’il rencontra Barack Obama en 2009, le Pape Benoit XVI lui remis une copie de son encyclique Caritas in Veritae. Cette encyclique (document diffusé aux évêques de l’église catholique romaine) réclamait de manière urgente la mise en place d’une Autorité politique mondiale. Cette autorité devait être « reconnue par tous » devait jouir « d’un pouvoir effectif pour assurer à chacun la sécurité, le respect de la justice et des droits » et de « la faculté de faire respecter ses décisions par les différentes parties ».

Plus récemment le conseil pontifical Justice et Paix publia le 24 Octobre 2011 un document intitulé : Pour une réforme du système financier international dans la perspective d’une autorité publique à compétence universelle. Ce document appelait à la mise en place d’une autorité supranationale à dimension planétaire et à une juridiction universelle chargée de guider les politiques et décisions économiques. Il était indiqué qu’une telle autorité devrait prendre comme référence l’Organisation des Nations Unies pour gagner ensuite en indépendance.

Face aux multiples problèmes et défis (réchauffement climatique, répartition inégale des richesses, surpopulation) que l’humanité rencontre aujourd’hui, la nécessité d’une globalisation apparaît pour beaucoup l’unique solution. Le sujet de la gouvernance mondiale ne date pas d’hier, et il est tout à fait louable de proposer des solutions dans le but de  régler les principaux problèmes de notre planète. Cependant, cette solution de paix proposée par les partisans du nouvel ordre mondial ne doit pas être le but ultime de l’église établie par Dieu, car son espérance est ailleurs.

Jésus Christ, le seul et véritable fondement de l’église a clairement expliqué la nature de son royaume. Il est venu établir non pas un royaume temporel mais spirituel. Il s’agit d’un royaume de grâce dont on devient le sujet par la foi. Les disciples de Jésus pensaient qu’il allait établir son royaume sur la terre mais il répliqua : « Mon royaume n’est pas de ce monde ». En tant que croyant, nous savons que tant que le cœur humain n’est pas changé et transformé, il ne peut y avoir de paix véritable. Nous devons également  être vigilants sur les tentatives de certains à vouloir instaurer un royaume temporel global sur notre terre.

Le Pape François,  fraichement élu homme de l’année par le magazine Time, a multiplié ces derniers temps les visites aux grands chefs d’Etats de ce monde. Benjamin Netanyahou, Vladimir Poutine, Angela Merkel, Ban Ki Moon, François Hollande…Quelles sont ces véritables intentions ? S’agit-il de simples visites de courtoisie ?

Jésus Christ n’a-t-il pas souligné la nécessité de séparer le religieux, du civil en déclarant : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu (Matthieu 22 :21).

Alors que nous approchons de la fin des temps, quel éclairage donne la prophétie biblique sur cette course à la suprématie mondiale dont nous sommes les principaux enjeux ?

Nous essayerons dans les prochains articles de comprendre quels en sont les enjeux à travers l’éclairage prophétique définit dans la Bible comme étant une lumière brillant dans un lieu obscur (2 Pierre 1 :19).