1
Des pays de l’aurore
Aux plaines du couchant,
Partout où l’homme adore
S’élève un cri touchant;
C’est la clameur immense
Des peuples à genoux :
« N’est-il pas de clémence,
Point de grâce pour nous? »
En vain dans sa détresse,
L’homme sous tous les cieux,
Fait et détruit sans cesse
Des temples pour ses dieux;
Toute prière est vaine;
Tous ces dieux sont mortels,
Et tu meurs, foule humaine,
Au pied de tes autels!
2
O vous à qui le Père
Par Christ s’est révélé,
Pour qui, sur le calvaire,
L’Agneau fut immolé!
C’est vous, c’est vous qu’appelle
Le cri des malheureux,
Car la bonne nouvelle,
Elle est aussi pour eux.
À toute âme flétrie,
À tout coeur désolé,
Parlez de la patrie
Dont il est exilé!
Dites-leur : « Crois, espère! »
Et, leur prenant la main,
Conduisez-les au Père
Par Christ, le seul chemin!