1
Nos figitives années
Disparaissent sans retour,
Comme autant de fleurs fanées
Qui n’ont vécu qu’un seul jour.
Voyageur, hâte le pas :
Le temps presse et n’attend pas.
2
Le vent d’heure en heure efface,
Comme en des sables mouvants,
Notre passagère trace
Sur la terre des vivants.
Use de moments si courts :
Voyageur, marche toujours.
3
Prends courage et marche encore,
Car la patrie est ailleurs.
Là, dans l’immortelle aurore,
Plus d’angoisse, plus de pleurs.
Marche, voyageur d’un jour,
Jusqu’à l’éternel séjour.