Jusqu’à quand danserez-vous d’un pied sur l’autre ? (2nde Partie)
« Jusqu’à quand danserez-vous d’un pied sur l’autre ? » demanda l’homme de Dieu. Si c’est l’Eternel qui est Dieu, suivez-le » (1Rois 18:21).
Mais les Hébreux n’étaient pas prêts à prendre clairement position.Certains étaient obstinément, voire cyniquement attachés à leur croyances idolâtres ; d’autres préféraient rester dans l’expectative. Alors Elie proposa de relever un défi grâce auquel on verrait quel sacrifice serait agréer par le feu divin. Les adorateurs de Baal placèrent donc leur taureau sacrificiel sur un autel et invoquèrent leur dieux. Toute la journée, ils gesticulèrent, poussèrent des cris et se firent des incisions sur la peau mais en vain. Elie, à son tour, intervint. Il fit un sacrifice sur un autel de pierres qu’il arrosa copieusement au moyen de cruches d’eau.
Et quand il eut demandé à Dieu de se manifester, le feu descendit du ciel et consuma le sacrifice, ainsi que les pierres, sans parler de l’eau, qui fut entièrement absorbée.
La réaction du peuple d’Israël fut immédiate et saisissante : les Hébreux tombèrent sur leur face, se repentirent de leur infidélité, et reconnurent le Dieu d’Israël comme leur Dieu. Quant aux faux prophètes, ils furent passés au fil de l’épée, et le ciel s’ouvrit à nouveau pour répandre la pluie vivifiante. Ce jour-là, des milliers se convertirent, retournant au Dieu de leurs pères, qui avaient manifester de façon si éclatante son désir d’obtenir leur allégeance. Bien que les Israëlites aient apostasié ultérieurement et aient été envoyés en exil, ce réveil spirituel suscité par Elie et maintenu par Elisée a constitué une réforme majeure qui a marqué l’histoire des Hébreux. Des générations après, on en parlait encore ; Dieu s’en est servi comme exemple des relations qu’il veut entretenir avec son peuple.
Les adventistes du septième jour croient que la responsabilité de proclamer le message des trois anges d’Apocalypse 14 – qui est celui d’Elie pour ce temps-ci – leur a été confiée.
Après que le royaume du Sud (Juda) fut rentré de sa captivité à Babylone et que le temple eut été reconstruit, les Israëlites risquaient, comme leurs pères, d’apostasier en retombant dans l’idolâtrie. Le prophète Malachie les avertit que si c’était le cas, il ferait venir sur eux des châtiments encore plus sévères. Par ailleurs, l’Eternel fit par l’entremise de son porte-parole une promesse réconfortante : « Voici, je vous enverrai Elie, le Prophète, avant que le jour de l’Eternel arrive, ce jour grand et redoutable. » (Malachie 4:5) – Le serviteur de Dieu continua en annonçant qu’Elie accomplirait une grande oeuvre de réforme, qui aurait pour effet de ramener le coeur des pères à leurs enfants et le coeur des enfants à leurs pères.
Nous savons par la Bible que Malachie ne parlait pas d’une réapparition physique du prophète, qui avait vécu quelque cinq cents ans auparavant. L’ange qui promit à Zacharie qu’il aurait un fils nommé Jean appelé plus tard Jean-Baptiste, annonça que ce fils marcherait dans l’esprit et la puissance d’Elie. Jésus lui-même confirma le fait que Jean-Baptiste était l’accomplissement de la prophétie de Malachie. Jean-Baptiste prêcha en effet un message puissant de réveil et de réforme de la conduite, préparant ainsi la voie pour l’oeuvre terrestre de Jésus-Christ. Au cours de son ministère, Jean, fils de Zacharie, a été le continuateur de la réforme accomplie par Elie. Dès lors, est-on en droit de conclure que la prophétie de Malachie serait susceptible d’avoir plusieurs accomplissements ? Au cours de l’histoire, Dieu a jugé bon de prolonger un message d’avertissement, de réforme destiné à préparer les humains à des évènements traumatisants. Avant le déluge, Noé prêcha pendant cent vingt ans. Bien peu de gens prêtèrent l’oreille à son message ; néanmoins, il poursuivit fidèlement sa tâche.
Avant que la tribu de Juda ne fût emmenée en captivité à Babylone, Jérémie et Ezéchiel tentèrent à leur tour d’avertir le peuple et de l’engager à une réforme. Et nous avons vu comment Jean-Baptiste a été suscité, avec l’objectif bien arrêté d’être « la voix de celui qui crie dans le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur » (Jean:23)
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