Conditions qui prévaudront avant le retour du Christ
Les prophéties de l’Apocalypse décrivent les conditions qui règneront sur la terre aussitôt avant le retour de Jésus-Christ. Paul lui-même y fait fréquemment allusion. Les hommes seront fanfarons, envieux, blasphémateurs, amateurs de plaisirs. Pour sa part, l’Eglise est décrite comme tiède, s’estimant riche, bien qu’étant en pleine faillite spirituelle.
Mais au milieu de cette corruption et de cette décadence, un avertissement solennel est lancé : « Craignez Dieu et donnez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue. » (Apoc.14:7) – Il a la même sonorité que le message d’Elie. Le premier message d’Apocalypse 14 est un appel à une réforme, en vue d’un retour au premier amour pour le Christ et pour l’Evangile. Avant que Jésus ne vienne pour séparer les brebis d’avec les boucs, pour prendre avec lui son peuple, une demande pressante est adressée à celui-ci : « Sortez de Babylone », détachez-vous du monde et préparez-vous à rencontrer Dieu. Bien que Jean, l’auteur de l’Apocalypse, ait vu des anges adresser ces messages d’avertissement, nous avons tout lieu de croire que ces anges représentent un mouvement prophétique suscité par Dieu, qui délivre réellement lesdits messages. C’est en effet à son Eglise que Jésus a donné ce mot d’ordre : « Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. » (Marc 16:15)
Le triple message d’Apocalypse 14 – qui est véritablement le message d’Elie pour ce temps-ci, celui de la fin – a été confié aux adventistes du septième jour, à qui il incombe de le proclamer. Quelle responsabilité que la leur ! Elle est solennelle ! Mais ils ont le privilège d’agir de concert avec le Saint-Esprit pour aider les gens à une décision dont dépend leur destinée éternelle.
Un réveil sur le plan individuel
Avant de pouvoir prêcher le message d’Elie, nous devons l’accepter , y croire et le mettre nous-mêmes en pratique. Avant de pouvoir accomplir une oeuvre de réforme, nous devons faire personnellement l’expérience du réveil. Avant que nous ne soyons en mesure de répondre à ce que Dieu attend de nous pour délivrer le message des trois anges et avant que nous lancions l’appel à la repentance, au réveil et à la réforme, nous devons écouter et résoudre pour nous-mêmes la question :« Jusqu’à quand danserez-vous d’un pied sur l’autre ? » Ou nous éprouverons notre plus grande joie à servir le Christ et à nous dépenser pour ceux en faveur desquels il est mort, ou alors nous céderons à la tentation grisante de servir notre moi et le monde. Parmi les sept Eglises mentionnées aux chapîtres 2 et 3 de l’Apocalypse, la septième – l’Eglise de Laodicée – symbolise la condition spirituelle du peuple de Dieu dans les derniers jours. Il n’y a pas lieu d’être fier de cette description. Le Seigneur dit : « Je connais ta vie : tu n’es ni froid, ni bouillant. Comme je voudrais que tu sois l’un ou l’autre ! Mais puisque tu es tiède, c’est à dire ni froid, ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche. Tu prétends : Je suis riche ! J’ai fais des affaires ! J’ai amassé des trésors ! Je suis arrivé ! J’ai tout ce qu’il me faut. Mais tu ne te rends pas compte à quel point tu es misérable et pitoyable : s’il y a quelqu’un qui soit pauvre, aveugle et nu, c’est bien toi !…Ranime ton zèle, repens-toi et change de vie. » (Apoc.3:15-17, 19)
Les lignes ci-dessus décrivent-elles les conditions dans lesquelles se trouve l’Eglise aujourd’hui ? Ou ce qui est encore plus important : reflètent-elles bien ce qu’est ta vie ? Ta foi est-elle devenue tiède ? As-tu perdu le premier amour avec lequel tu as donné ton adhésion à Jésus-Christ comme ton Sauveur et à l’Eglise adventiste ? Es-tu devenu satisfait de toi-même, de ton état spirituel ? Le désir d’être autant que possible en tête dans cette vie n’étouffe-t’il pas celui qui consiste à« affirmer votre vocation et votre élection » (2 Pierre 1:10) ? Si tu es dans ce cas, il n’existe qu’un seul remède : « ranime ton zèle, repens-toi et change de vie. » A mesure que le temps passe et que le Seigneur semble différer !e jour de sa venue, on constate une tendance à relâcher les principes attachés à notre haute vocation, à effacer les particularités qui distinguent le peuple de Dieu des gens du monde. Les principes en matière de vêtement sont critiqués sous prétexte qu’ils son anachroniques ; ceux qui concernent les loisirs sont qualifiés de légalistes. Il est vrai qu’une religion peut n’être faite que de choses extérieures. Mais nous pouvons aussi ne pas veiller à ce que nous lisons, aux émissions télevisées que nous regardons, aux boissons et aux aliments qui sont les nôtres habituellement et aux divertissements auxquels nous participons, si bien que le jour du Seigneur risque de nous prendre à l’improviste (cf. Luc 21:34)
Dans un désir de renoncer à la justification par les oeuvres, nous courons le danger d’en venir à renoncer à toute forme de justice.
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