Les bontés de l’Éternel ne sont pas épuisées. Ses compassions ne sont pas à leur terme; elles se renouvellent chaque matin. Oh! Que ta fidélité est grande! (Lamentations 3:2, 3)
Je suis solennellement impressionnée par la condition dans laquelle se trouve le monde. Combien triste, ô à quel point, est l’insouciance et l’indifférence du monde — son crime, sa désobéissance, son péché — car il ne reconnaît pas l’amour de Dieu, qui donna Jésus comme Rédempteur, Jésus, l’égal du Père. « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3:16) Au cours des âges, le péché a dérangé, mis obstacle, devrais-je dire, à la grande œuvre de la bonté divine en obstruant le canal par lequel elle agit, car les intermédiaires humains ont refusé le don céleste: ils ne peuvent donc pas le transmettre.
Dieu demande aux hommes et aux femmes de se consacrer comme ouvriers avec Jésus-Christ. Bien que le péché et la méchanceté aient, au cours des siècles, entravé le flot de la grâce, ce flot n’a pourtant pas été refusé à la terre, et si l’homme acceptait de collaborer avec Dieu, si la ligne de communication était gardée ouverte, sans blocage, afin de maintenir le contact avec le monde, la lumière des cieux brillerait partout sur la terre, dispersant les ténèbres morales.
Je suis heureuse que nous ayons à travailler avec sérieux. Les prédicateurs ne sont pas les seuls à devoir briller; des ouvriers doivent être suscités dans toutes les églises; si, en recevant la vérité, ils restent humbles et contrits, ils seront employés par Dieu pour bénir leurs contemporains en faisant tout ce qu’ils peuvent par leurs talents censément humbles.
Ce n’est pas à l’homme le plus instruit ou le plus éloquent que Dieu se révélera. « Car ainsi parle le Très-Haut, dont la demeure est éternelle et dont le nom est saint: j’habite dans les lieux élevés et dans la sainteté; mais je suis avec l’homme contrit et humilié, afin de ranimer les esprits humiliés, afin de ranimer les cœurs contrits. » (Ésaïe 57:15) « Voici sur qui je porterai mes regards: sur celui qui souffre et qui a l’esprit abattu, sur celui qui craint ma parole. » (Ésaïe 66:2)
Dieu désire que les dons qu’il a faits aux hommes, par lesquels ils peuvent utiliser la puissance de leur intelligence et toutes leurs forces physiques et morales à son service, pour le bien et la bénédiction d’autrui, lui rapportent des dividendes. Le gouvernement de Dieu sur la terre traverse un moment de crise. La compassion divine a coulé à flots vers les hommes, bien qu’elle ait été rejetée par des cœurs obstinés.
Texte proposé par Josie Ciseran
Ellen G. White – Lettre 52, 6 décembre 1895, à un pasteur d’Australie.
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