PORTRAIT : Mélissa – Etudiante Chiropraticienne

Mar 6, 2014

Il n’y a rien de plus important que la vie

Melissa est originaire de la Martinique ; elle a bientôt 24 ans ; étudiante à l’université Oakwood (Alabama), Melissa sera prochainement chiropraticienne. Elle a écrit son témoignage sur sa page facebook afin d’encourager ses amis, sa famille et tous ceux qui le liront.

 

«Avez-vous avez déjà entendu dire que lorsque l’on regarde une image de trop près, la plupart du temps on a beaucoup de mal à reconnaître l’image d’origine ? Et bien, c’est exactement ce que je ressens quand je pense à ma vie. Très souvent, j’ai douté de l’existence de Dieu, du fait que je sache ou non ce qu’il est en train de faire. Mais aujourd’hui, lorsque je fais le bilan de ma vie,  je pense, ou plutôt je suis SÛRE, que TOUT ce qui m’est arrivé, de bien et (surtout) de mal, s’est produit dans un but précis. Et je ne peux m’empêcher de sourire lorsque je réalise que tout a été fait pour mon bien, coordonné à la perfection.

 

Comment est venue l’idée d’écrire ton histoire sur Facebook ?

C’est un témoignage spontané que j’ai voulu partager. Je suis plutôt réticente à l’idée de donner des détails sur ma vie, parce que tout n’est pas intéressant, mais j’ai essayé d’en prendre les principaux pour que tout le monde comprenne pourquoi je sais que Dieu a un plan pour chacun de ses enfants.

Je suis le 2ème enfant de la famille ; ma mère a eu une fille à l’âge de 17 ans ;  4 ans plus tard, je suis arrivée. A cette époque, sa propre mère l’avait mise à la porte, et donc elle m’a eu lorsqu’elle était dans la rue.
Mon « père » l’a  laissée tomber dès qu’il a su qu’elle était enceinte. Elle s’est retrouvée à l’âge de 22 ans, célibataire, sans aucun diplôme, sans emploi, à la rue avec deux enfants.
Certains porteront sans doute un jugement sur ce que je vais dire un peu plus loin, mais parce que je connais son histoire et ce qu’elle a dû traverser, je comprends que ce n’était pas aussi évident pour elle que ça l’est pour moi aujourd’hui, de voir que son comportement était destructeur non seulement pour elle mais également pour ses enfants.
J’avais à peu près 5 mois, lorsqu’elle est tombée enceinte de ma petite sœur. Réalisant qu’il serait difficile de prendre soin de 3 enfants, elle décida de me placer afin que je sois adoptée. Dieu avait DEJA la solution à ce « problème ».
Elle en parla à une de ses amis (gardez bien en tête que nous étions 2 sœurs, qu’elle attendait la 3ème, et  que, pour une raison «obscure» , elle voulait que MOI je sois adoptée).
Son amie lui a répondu qu’elle connaissait une femme dans son église qui adorait les enfants et serait peut-être intéressée. Elle présenta ma mère et moi-même à cette femme, qui est aujourd’hui ma mère adoptive. Elles n’ont pas mis longtemps à se mettre d’accord, et j’ai officiellement emménagé chez ma famille adoptive à l’âge de 7 mois.
J’ai toujours su que j’avais été adoptée, et ma mère adoptive a accompli un incroyable travail pour que je me sente à l’aise avec cette idée, me faisant comprendre que mes deux mères (biologique et adoptive) avaient consenti à cette adoption par amour pour moi. J’ai donc grandi en ayant plutôt un caractère bien trempé, mais en parallèle, j’étais très sensible aux émotions des autres (j’aurai pu littéralement pleuré en pleine rue, simplement pour avoir marché à côté d’une personne déficiente). J’étais également très protectrice envers ma mère et mes amis, et je prenais soin de ma mère lorsqu’elle était malade alors que je n’avais que 5 ou 6 ans.

Aux alentours de mes 7 ans,  une des meilleures amies de ma mère adoptive lui a parlé du livre « Les mains du Miracle » du Dr Ben CARSON, et combien elle avait vraiment apprécié ce livre ; et ma mère décida donc de me l’offrir.
Je pense que j’ai mis moins d’une semaine à le lire entièrement ; J’étais même amoureuse de ce livre, de l’histoire de Ben CARSON, et j’arrivais totalement à m’identifier à lui, lorsqu’il sauvait des vies, parce que c’est là que j’ai compris ce que j’ai toujours voulu faire : SAUVER DES VIES.

Impuissante face à la souffrance

J’ai toujours gardé le contact avec ma mère et mes soeurs. J’avais 9 ans quand mes parents adoptifs m’ont conduite à l’hôpital pour dire «adieu» à ma mère. Je pense que sa mort est l’une des choses les plus difficiles que j’ai vécue ; mais j’ai compris bien plus tard, que Dieu savait déjà et c’est une des raisons pour lesquelles il avait permis mon adoption.
2 ans plus tard, j’avais 11 ans, une ami de ma mère adoptive a été diagnostiquée avec un cancer en phase terminale. Ma mère et moi avons déménagé pour nous occuper d’elle. J’étais vraiment très frustrée car je ne pouvais rien faire pour soulager sa peine ; je me sentais impuissante face à sa douleur ; cela me brisait le coeur de voir que malgré tout l’amour et les attentions donnés, je ne pouvais rien faire pour qu’elle se sente mieux physiquement. Un vendredi matin, j’étais près de son lit comme chaque matin, je chantais pour elle et je priais avec elle avant de partir à l’école. Je n’oublierai jamais le regard de ma mère quand elle vint me chercher après l’école. On voyait qu’elle avait déjà beaucoup pleuré ; mais elle essayait de le cacher ; je savais qu’elle ne me dirait rien car elle voulait que je passe un bon après-midi à mon cours de violon ; mais je savais. C’est en rentrant le soir qu’elle me l’a annoncé ; j’ai pleuré, nous avons toutes les deux beaucoup pleuré.
C’était la deuxième fois de ma vie où je me sentais totalement impuissante. Je pensais qu’il fallait que je saute des classes pour entrer dans une école de médecine alors que je n’avais que 11 ans pour que plus personne dans mon entourage ne puisse souffrir.
J’ai ressenti la même chose, encore et encore malgré les années, lors du décès de ma grand-mère, de mon oncle, de mon grand-père et de mon cousin de 19 ans. Ce sont tous ces douloureux moments qui m’ont donné la force de poursuivre pour devenir médecin. Après trois décès dus au cancer, j’avais choisi ma spécialité : l’oncologie.

Passage à vide

En 2004, mon premier voyage avec ma petite soeur biologique et surtout mon premier voyage aux Etats-Unis.
Nous avons visité une partie de sa famille et sa tante, qui est devenue la mienne et surtout nous avons visité l’université Oakwood. J’étais sur une nuage. Etudier dans une université américaine était mon rêve (parce que je voulais faire comme Ben Carson !!!) ; Aussi, voir l’école, visiter les bâtiments, mon rêve devenait un peu plus réel.
De retour à la maison, j’ai raconté à ma mère tout ce que j’avais vu sur l’école et combien j’aimerais y aller. Renseignements pris, elle me fit clairement comprendre que cela ne serait possible car c’était financièrement impossible.
J’ai eu mon bac à l’âge de 17 ans. Et à la même période, j’étais en dépression après deux tentatives de suicide (crise d’adolescence compliquée, j’ai fait pas mal de conneries ; j’ai été dans une relation abusive et dominatrice…). Les médicaments que m’avaient prescrits les médecins étaient tellement nombreux que j’ai un peu oublié une partie de mes 17 ans.
J’avais perdu de vue mes objectifs, je ne voulais pas quitter la Martinique parce que j’étais sous l’emprise de mon copain voulait que je reste avec lui ;  je n’ai donc rien fait de ma vie pendant une année.

Nouveau départ

« Tu perds ton temps, tu devrais faire quelque chose de ta vie», me disait ma mère. J’ai finalement accepté de faire l’école d’infirmière. Je me suis préparée pour cela, j’ai passé le concours d’entrée et j’ai réussi. C’est à peu près à cette époque, que j’ai réellement senti que Dieu me parlait pour la première fois et qu’il me disait qu’il fallait partir. Cela m’a pris quelques mois, mais finalement, je l’ai laissé me guider et je suis partie à Trinidad. J’y ai séjourné plusieurs mois pour améliorer mon anglais et obtenir l’EL. Mon objectif était de partir aux Etats-Unis pour d’obtenir une équivalence, mais Dieu avait mieux en réserve. Il m’envoya en France à Poitiers où j’ai passé un an à la faculté de Médecine.

En 2010, j’ai retrouvé la tante de ma soeur (qui est devenue ma tante) sur Facebook et j’ai repris contact avec elle. Nous nous sommes retrouvées lors de la Conférence Générale (un évènement majeur de mon Eglise) à Atlanta ; j’avais vraiment impatiente de la revoir.
C’est à la Conférence Générale que j’ai parlé avec un étudiant de l’université d’Oakwood. Lors de notre échange, je lui ai dit combien j’avais entendu parler de cette école lorsque j’étais enfant, mais qu’elle n’était pas financièrement accessible. Il me dit alors que si c’était le plan de Dieu, il ne fallait pas se décourager et avancer. Je n’étais pas sûre de cela, pourtant j’ai commencé les démarches administratives pour intégrer l’école. Ma mère était particulièrement hésitante mais elle m’a soutenue.

Janvier 2011, la vision devint réalité après plusieurs moments difficiles et d’incertitude. Je deviens étudiante à l’université Oakwood ; j’avais l’assurance que Dieu voulait que je devienne médecin. J’avais compris son plan pour moi. Le premier semestre s’est plutôt bien passé, pas aussi bien que dans une école française, mais suffisamment pour que je finisse mes modules.

J’ai recommencé à douter de la volonté de Dieu pour moi car dans l’ensemble mes résultats étaient bons mais pour la biologie c’était autre chose. Comment imaginer faire médecine avec des C+, B- en Biologie. J’ai prié et posé la question à Dieu. Sachant qu’à ce moment, je pouvais également faire des études de théologie pour devenir Pasteur et qu’à Oakwood, il y a un des meilleurs programmes de théologie. Je me suis dit que peut être je devais être pasteur. J’ai beaucoup prié. j’ai demandé des conseils autour de moi et me suis renseignée pour savoir si je pouvais switcher ; et même si je n’avais pas de réponse, quelque chose au fond de moi, me disait qu’il fallait attendre.

Il n’y avait pas que les cours de biologie qui me faisaient douter ; j’avais commencé des recherches sur la médication. Un de mes amis m’avait envoyé une vidéo sur le corps médical qui avait tendance à rejeter ceux qui décidaient de soigner les cancéreux ou les autres maladies avec une approche plus holistique (notamment avec une alimentation différence). Plus j’effectuais des recherches moins j’étais attirée par la médecine classique ; je ne voulais pas faire partie d’un système où les médecins et l’industrie pharmaceutique travaillent ensemble pour maintenir les gens dans un certain était de santé alors qu’il existe d’autres moyens de les guérir. J’étais vraiment dépitée, comment sauver des vies sans passer par là ?

La vie avec un grand V

Presqu’un an et demi d’interrogations se sont passés, j’ai un jour reçu un message qui disait «Melissa, tu es invitée à un diner avec le Dr O en février 2013».
Je n’y ai pas prêté attention au début car je n’avais jamais rien gagné et surtout j’avais appris qu’il n’y a rien de gratuit en Amérique. Une semaine plus tard, j’ai reçu le même message. Je pensais que c’était des spams et cela m’agaçait vraiment. J’ai décidé alors d’appeler au numéro indiqué afin de leur dire ma façon de penser.
La jeune femme au bout du fil m’a expliqué qu’il s’agissait d’un diner organisé par le Dr O qui est Docteur en chiropraxie ; il aide la communauté et présente au public cette branche peu connue de la médecine.
Je ne savais pas du tout ce qu’était un chiropracteur parce que cette profession est très rare en France et complètement inexistante en Martinique. Mais pour un étudiant en médecine, je trouvais cela très intéressant car c’était une opportunité d’avoir plus de perspective sur la profession.
Je me suis donc rendue à ce diner et j’ai été complètement transportée par la passion de cet homme pour Dieu et pour son peuple. La vie avec un grand V.

Je suis devenue sa patiente et j’ai dit à Dieu que ce serait un test pour me montrer si c’était bien vers cette voie qu’il voulait que je m’oriente. Il faut savoir que j’étais souvent enrhumée qu’il fasse froid ou chaud.
Deux mois plus tard, alors que je venais pour mon rendez-vous hebdomadaire, j’ai croisé le Dr O qui me proposa de venir travailler dans sa clinique tout l’été. Je n’arrêtais pas de sourire car je voyais bien Dieu qui me disait : «test validé»!!!
J’ai commencé à travailler la semaine suivante en tant que stagiaire du Dr Wilson, l’associé du Dr O.
Il m’a appris a prescrire les soins aux patients et les accompagner pendant leur thérapie.
Quelques semaines plus tard, le Dr O m’a proposé de l’accompagner avec tous les membres de l’équipe à une convention de chiropraticiens à Atlanta.

Aucun mot ne peut décrire les émotions que j’ai ressenties ces 2 jours, entouré par les meilleurs chiropraticiens du pays. Presque tous les intervenants parlaient comme s’ils s’adressaient directement à moi. J’étais comblée de joie. Je ne pouvais pas croire ce qui m’arrivait surtout que j’ai toujours apprécié d’entendre les gens qui témoignent de ce qu’ils font parce que Dieu leur a montré quelle voie prendre, et c’est cela qui m’arrivait.

 

Quel serait ton message à nos lecteurs ?


Dieu a un plan pour chacun de nous.

Il n’y a pas de mots pour décrire ce sentiment de savoir qu’Il a un plan et qu’Il m’aime assez pour le partager avec nous en Son temps, qui est LE ‘Bon Temps’.

Je ne peux exprimer à quel point je suis reconnaissante envers Dieu pour les miracles depuis le ventre de ma mère jusqu’à maintenant. Je ne peux être assez reconnaissante  pour chacune des personnes qui ont joué leur rôle en m’aidant  à arriver où je suis maintenant. Mais je voudrais remercier Dieu en partageant cela avec vous tous, et si seulement une personne est bénie et encouragée par ce message, ce sera juste la cerise sur le gâteau.


J’espère que vous avez été béni par ce message. Soyez encouragés Dieu est à vos côtés.

 

Retrouvez le témoignage de Mélissa en anglais.

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1 Commentaire

  1. comuce

    je découvre avec jubilation ton témoignage Mélissa, et cela me fait un grand bien. Dieu nous bénit et les mots sont presque trop fades pour dire le fond du ressenti. Dieu nous aime parfois malgré nous. Il nous donne en son temps une plus juste compréhension des choses. En tout, être patient et continuer toujours de crier Dieu m’aime, même quand on semble affronter seul la douleur. Ses grandes bénédictions sont déjà en chemin.

    Carl de Poitiers, 7th

    Réponse

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