22 Décembre – Noël… le saviez-vous?

«Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l’adorèrent…. » Matthieu 2:11

Ah, Noël ! Les fêtes de fin d’année ! Quelle belle période ! Faisons toutefois la part des choses entre récit biblique d’une part, et tradition(s), mythe et culture(s), d’autre part. Comme vous l’aurez compris, en créole, noël s’écrit et se prononce « nwel ». Cependant il existe nombre d’idées fausses ou préconçues sur les traditions et récits de Noël que la Parole de Dieu brisera elle-même ! Vous connaissez tous l’épisode de la visite et des hommages rendus par les bergers et les rois mages à l’enfant Jésus dans la crèche, c’est-à-dire une étable, à Bethléem.

Première idée préconçue ne figurant pas dans le récit biblique, les trois rois mages ne sont en fait mentionnés que comme étant des mages d’Orient. Rien n’indique qu’ils étaient rois !

De plus, leur nombre n’est pas précisé ; encore moins leur noms et leur(s) ethnie(s) !

Le mythe des trois rois mages (dénommés par la tradition Gaspar, Melchior et Balthazar) est plus tardif et remonterait à un manuscrit datant du VIème siècle 1.

Second point, la Bible suggère que les mages n’ont peut-être jamais mis les pieds dans la crèche ou l’étable, mais que Marie et Joseph avaient quitté cet endroit malodorant, de la première ou du moins des premières nuits, pour une véritable maison.

Retour au texte si vous le voulez bien (et aux deux seuls évangélistes, en l’occurrence Matthieu et Luc, qui mentionnent la naissance et l’enfance ainsi que la généalogie du Christ): « Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l’adorèrent; ils ouvrirent ensuite leurs trésors… » Matthieu 2 : 11 (c’est nous qui soulignons).

En fait, la crèche a bel et bien existé mais ce furent uniquement les bergers qui y allèrent pour voir le divin enfant : «Ils y allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche. » Luc 2 :16 (c’est nous qui soulignons)

Bon, vous saviez déjà que le père noël n’existait pas vraiment…là, nous avons fait un pas de plus vers la connaissance et la maturité intellectuelle ! Je dois vous avouer que, si je n’ignorais pas le premier point cité plus haut, ce n’est qu’assez récemment que, quelqu’un (en l’occurrence le pasteur adventiste Marcel Alphonso) ayant mentionné le second point, j’ai relu les textes et constaté qu’il était dans le vrai !

Dorénavant, vous ne regarderez plus une crèche de la même façon car vous aurez acquis un peu plus de connaissance et c’est, entre autres choses, une des activités que nous devons exercer tant qu’il demeure un souffle de vie en nous. Quoiqu’il en soit, réjouissons-nous de ce que notre sauveur s’est fait homme et a donné sa vie pour nous afin que nous ayons part à la vie éternelle.

Olivier REGIS

1 Excerpta Latina Barbari cité par Vladimir Polanco in Priorités, décembre 2011, p. 9 / site internet www.lexilogos.com / article « rois mages » sur wikipédia en français

21 Décembre – Tentation et épreuve

« Et il dit: Nu je suis sorti du sein de ma mère, nu j’y retournerai; l’Eternel a donné, l’Eternel a repris; que le nom de l’Eternel soit béni! En tout cela, Job ne pécha point et n’attribua rien de malséant à Dieu. » Job 1 :21-22

Souvent, nous cherchons à dissocier tentation et épreuve, ceci afin de déterminer qui est responsable de ce qui nous arrive, à savoir Dieu ou Satan ?

Quand nous regardons les raisons de l’épreuve, nous nous demandons si notre Dieu a besoin de cette forme d’action pour nous connaître; ou encore si nous en avons besoin pour connaître la profondeur de notre relation avec Lui?

L’ennemi de nos âmes ne peut pas voir intégralement ce qui se passe en nous, dans notre esprit.

A contrario, Dieu connaît tout de nous : notre passé, notre présent, notre futur mais également toutes nos pensées. Il dit qu’il nous connaît avant notre conception, Il peut séparer moelle et jointure et Il sonde cœur et reins.

Dieu a-t-il besoin de l’épreuve pour me connaître ? Lui faut-il l’épreuve ou la tentation pour me connaître ? J’en doute fort.

Mais l’ennemi de nos âmes ne connaît pas nos pensées et ne peut lire tout notre cœur. Il a besoin de ces actions pour que nous puissions dévoiler notre intérieur, mettre à jour nos réelles motivations, pour savoir pourquoi nous rendons gloire honneur et respect à notre Dieu. Tout comme Job, Satan demande à Dieu la permission d’agir. Du côté de Satan, l’épreuve et la tentation ont pour objectif de nous faire tomber et de déshonorer notre Dieu, ceci par notre choix de nous en sortir sans l’aide du Tout-Puissant. Et là, nous révélons à Satan ce que nous sommes en réalité.

Dieu utilise les actions de notre ennemi pour démontrer notre attachement à Lui, notre Créateur et notre respect envers sa parole (Philippiens 4.16). L’univers voit et atteste de notre amour et de notre dépendance à la divinité. Et la cerise sur le gâteau, c’est que si nous demeurons fidèles à Dieu et nous laissons conduire par Lui, nous en sortons grandis et renforcés.

Dans l’épreuve se trouve la tentation d’agir sans Dieu, et dans la tentation se trouve l’épreuve de résister à la désobéissance. Dans les deux cas, il en va de l’honneur de Dieu.

Alors, de l’épreuve ou de la tentation, laquelle vient de Dieu? Une chose est certaine : Dieu ne tente personne (Jacques 1.13) et Il connaît nos cœurs (Apocalypse 2.23).

Harry PLACIDE

20 Décembre – Pas de salut hors de l’arche

« De tout ce qui vit, de toute chair, tu feras entrer dans l’arche deux de chaque espèce, pour les conserver en vie avec toi : il y aura un mâle et une femelle. » Genèse 6.19

Lors du passage du cyclone Hugo sur l’île de la Guadeloupe, en septembre 1989, beaucoup de familles furent invitées à se réfugier dans les abris d’urgences car elles risquaient de perdre la vie en restant dans leur domicile. Après le passage du cyclone, ce fut la désolation et une immense tristesse pour ces réfugiés. Plus de maisons, destruction totale. Mais leurs vies étaient saines et sauves. Où se trouvait leur salut? Concentration de personnes, mélange d’odeurs, chaleur et bien d’autres aspects désagréables dans un espace rempli de personnes de tous bords avec aussi leurs animaux.

Dans l’arche de Noé, ce furent les mêmes conditions. Concentration d’animaux (purs et impurs), excréments, urines, bruits et j’en passe. Où était le salut des hommes embarqués et des animaux ? Dans cette arche sans doute nauséabonde par moments.

De nos jours, dans nos églises, le même phénomène se développe. Il y a concentration de chrétiens issus de divers horizons et de différentes sortes. Des chrétiens (reniant ce qui fait la force du christianisme) voleurs, menteurs, adultères, blasphémateurs, accusateurs et irrespectueux… mais aussi des chrétiens honnêtes, respectueux, sincères et fidèles… Tout ceci entraine des mésententes, des déchirures, perturbe le bon fonctionnement de nos églises et menace le salut.

Noé prit soin des animaux impurs comme purs. A plus forte raison, Dieu dans sa maison agira-Il comme Noé: « Je fais lever mon soleil sur les bons et les mauvais » « …Laissez croitre l’ivraie et le bon grain ».

Certains parmi nous quittent les rangs à cause des problèmes de relations, de doctrines mal vécues ou, encore plus grave, d’attitudes désagréables de la part de nos dirigeants… Ils s’en vont pour aller chercher le salut ailleurs. Une chose est sûre, c’est que le salut est dans l’église du Seigneur et nulle part ailleurs : tout comme l’arche.

Jésus est celui qui prend soin de nos églises, qui alimente notre foi et notre espérance, et en dehors de Son église, point de salut. Alors où chercher le salut si ce n’est dans nos rangs mais surtout aux pieds de Jésus et en gardant les yeux fixés sur Lui.

Seigneur Jésus, mon salut est ici dans ta maison, auprès de toi.

Harry PLACIDE

19 Décembre – Le vase d’argile

«O homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu ? Le vase d’argile dira-t-il à celui qui l’a formé: Pourquoi m’as-tu fait ainsi ? Le potier n’est-il pas maître de l’argile, pour faire avec la même masse un vase d’honneur et un vase d’un usage vil ?» Romains 9. 20-21

Une des particularités de l’argile c’est d’être un matériau absorbant, perméable et plastique sous l’action d’une hydratation. De fait, lorsqu’elle est pétrie avec de l’eau, elle donne une pâte plastique qui peut être facilement moulée ou mise en forme. En revanche, sous l’effet de la cuisson, l’argile formée donne un objet résistant et imperméable.

Soulignons que le potier divin a tout pouvoir sur l’homme, cependant, il laisse à l’homme la liberté. D’où, « Le potier n’a-t-il pas autorité sur l’argile ? » NBS. De fait, le potier lui attribue la forme qu’il souhaite.

L’argile est un matériau malléable entre les mains du potier et perméable à son influence. Rappelons que dans l’Empire Romain, l’esclave n’avait pas de statut. Dans les Antilles qui ont connu l’esclavage, il était considéré comme une chose ; en témoignent les inventaires après décès où l’esclave était inventorié au même titre que les biens. Paul avance dans son propos en déclarant que la liberté du potier lui permet de façonner un objet d’honneur ou un objet méprisable.

L’illustration de Paul qui assimile Dieu à un potier et l’homme à l’argile est belle jusqu’à un certain point. Car le matériau argile n’a pas de volonté, c’est une masse inerte et sous le contrôle du potier qui en fait ce qu’il veut. En revanche, l’homme, être fragile, est libre de son choix. Il est libre d’accepter ou de refuser les desseins de Dieu.

Ces versets de Romains 9.20-21, rappellent à l’homme, au chrétien, qu’il n’a ni le droit de revendiquer des droits à Dieu, ni celui de faire des réclamations, ni même de contester l’usage que Dieu ferait d’un vase. De nombreux êtres humains sont insatisfaits et, comme Marie et Aaron, ils voudraient être à la place de Moïse et regrettent de n’avoir pas été choisis (Nombres 12.1-3). Tout comme la grenouille1, qui n’étant pas grosse « en tout comme un œuf », vit un bœuf et voulut l’égaler et « s’enfla si bien qu’elle creva ». Jean de la Fontaine termine sa fable en déclarant : « le

monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages : tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs ».

Paul nous invite à ne pas contester avec Dieu. L’apôtre affirme que c’est une folie que de remettre en question les plans de justice de Dieu. En effet, le potier divin est libre de faire de certains des pasteurs, des enseignants, des présidents, des docteurs, etc… et à d’autres, il donne la capacité d’être agriculteur, charpentier ou accorde, comme à Betsaleel, la faculté des arts (Exode 36.1). Mais à tous, il donne la possibilité d’œuvrer pour lui d’une manière ou d’une autre.

Evelyne HONORE

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1 Jean de la Fontaine, La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf.

18 Décembre – Une lessive efficace !

« Heureux ceux qui lavent leurs robes …» Apocalypse 22 v.14

L’une des œuvres picturales les plus anciennes de Martinique, est un tableau du peintre Bassot2, daté de 1765, et représentant une scène de vie, à Saint-Pierre de la Martinique, au XVIIIe siècle. Vous pourrez admirer ce tableau au Musée régional d’histoire et d’ethnographie, à Fort-de-France.

On y voit, entre autres scènes, des lavandières s’affairant, dans le lit de la rivière Roxelane traversant la ville de Saint-Pierre, au lavage et au séchage de nombreux draps.

Comme vous l’expliquera avec brio la guide-conférencière agréée du musée, le comble du luxe, pour la bourgeoisie des grands ports négriers français de l’époque (Bordeaux, Nantes, ou encore La Rochelle pour ne citer que ces villes), était d’envoyer laver ses draps à …Saint- Pierre de la Martinique.

Cela signifie que les maîtresses de maison des « grandes » familles de ces villes côtières françaises ne voyaient pas revenir ces draps, lavés et pliés, avant plusieurs mois.

Cette histoire de lavage rappelle une autre lessive, amplement plus importante. Dans le 22ème chapitre du livre de l’Apocalypse, il est fait mention d’une lessive, lavant plus propre que propre, et du bonheur de ses utilisateurs. L’expression utilisée en grec ancien pourrait se traduire littéralement par « heureux ceux lavant leurs robes ».

N.B : Le mot « robe » s’entend ici au sens de « vêtements » unisexes.

Pour précision, les passages des chap.19 v.8 [«Car le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints »] et 7 v.14 [«… ceux qui viennent de la grande tribulation… ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies (au sens de « nettoyer », « purifier ») dans le sang de l’agneau »] indiquent que ce sont nos vies qui doivent subir une bonne lessive.

En résumé, nous devons procéder à un nettoyage permanent et répété dans/de nos vies afin que, via l’agent actif cité plus haut (l’agneau désigne le Christ !), nos actions (ainsi que nos paroles et nos pensées) soient lavées de toute souillure.

Au fait, le mot apocalypse nous parle en lui-même de chiffons puisque, étymologiquement, comme j’aime à entendre mon compatriote guadeloupéen, le pasteur Durban l’expliquer, il vient de deux mots grecs signifiant « lever le voile », ce qui a donné en français les verbes

« dévoiler » ou « révéler » ainsi que le mot « révélation ».

Puisse l’éclat de votre âme, reflété dans vos mobiles, faits, dires et gestes, être d’un brillant semblable (sinon supérieur) à celui de vos vêtements, lorsqu’ils ont été étendus au soleil après une bonne lessive.

Olivier REGIS

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2 Il s’agit vraisemblablement d’un homonyme du peintre Laurent Bassot qui, lui, a vécu au XVIIe siècle.

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