« Voyant la foule, il fut ému de compassion pour elle, parce qu’elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n’ont point de berger. » (Mathieu 9:36)

Dans la société moderne des Antilles-Guyane où nous vivons, les avancées sociales semblent avoir mis un terme à la misère. On est sûrement bien loin de cette grande détresse humaine du tiers monde. Mais hélas, nos psychologues et assistantes sociales nous diraient que la misère n’a fait que changer de forme dans nos sociétés développées. La misère affective est grande. De plus en plus d’enfants grandissent dans des familles dysfonctionnelles, la drogue circule dans les rues et l’anxiété gagne du terrain.

A ceci s’ajoute la misère morale. Les valeurs comme le respect, l’entraide, la fidélité, l’honnêteté se perdent. Déçu par les abus des sectes et les pratiques immorales de certains hommes d’église, les gens ne croient plus.

Saviez-vous qu’au temps de Jésus la misère aussi avait déjà une forme particulière? Economiquement ce pays était prospère, la nourriture assez abondante et le système de solidarité sociale de la société juive permettait déjà que les pauvres soient aidés. Cependant, il y en avait encore et certains étaient même réduits en esclavage.

Dans le domaine de la santé publique, on sait qu’il y avait beaucoup de malades, bien qu’il existât déjà un certain système de médecine. En matière de justice, il y avait des lois et un système pénal. Le divorce existait et la polygamie était acceptée. Dans le domaine de la fiscalité, les gens étaient accablés par des collecteurs tyranniques.

On aurait pu penser que toute cette organisation sociale de l’époque aurait résorbé la misère humaine. Cependant, ce sont des personnes d’une telle société, que Jésus qualifie de

« languissants » et d’ « abattus.» La cause de cette détresse, il la donne. Ils n’avaient pas de « berger. » Le berger étant le symbole du leadership spirituel, nous pouvons conclure ces gens manquaient de soins pastoraux nécessaires. Certains avaient souffert d’abus, de jugements trop sévères et de discriminations sociales. En somme, ils avaient été déçus par leur clergé.

Jésus, lui, en regardant la foule savait très précisément les problèmes de chacun. Mieux que quiconque, il pouvait évaluer le niveau de frustration. Il voyait leur désespoir et partageait leur peine. Il était « ému de compassion. »

En face de notre misère d’un genre nouveau, le Maître éprouve la même compassion aujourd’hui. Quelque-soit ce qui vous fait souffrir ou vous rend anxieux, partez à vos activités du jour avec la certitude que Jésus vous prête une attention compatissante. Il évalue parfaitement votre souffrance et a le pouvoir de l’alléger.

Roger MATHIAS

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