« Ne vous amassez pas des trésors sur la terre. Mais amassez-vous des trésors dans le ciel. Car là où est ton trésor là aussi sera ton cœur »Matthieu 6 : 20.21

Cette parole de Jésus est très belle, mais nous pouvons la trouver très peu réaliste. Dans une société où les souhaits et les désirs doivent être immédiatement satisfaits, il est difficile de croire aux trésors lointains. Nous accordons souvent de la valeur aux trésors que nous pouvons avoir sous la main ou serrer sur notre cœur.

L’astronautique nous permet de découvrir les trésors de l’univers. Mais l’astronautique de notre foi est bien timide.

Nous peinons à croire aux placements de trésors dans le ciel. Nous voulons conserver des trésors terrestres et célestes en même temps. Si nous ne possédions que des trésors qui iraient au ciel, nous aurions l’impression que la terre nous manque sous les pieds !

C’est à tel point que non seulement nous aimons vivre les mains pleines, mai en plus nous craignons de mourir les mains vides. « On n’emporte rien avec soi ». Nous prononçons cette parole de sagesse avec calme tant qu’il s’agit des autres. Mais quand nous réalisons que nous devrons un jour tout quitter à notre tour, nous nous replions alors davantage sur nos biens.

J’aime bien cette petite parabole de Noël entendue il y a longtemps. La monnaie courante était encore le franc. Un monsieur et un enfant voulaient prendre le bus. Le monsieur tenait dans son portefeuille un billet de 200 francs. L’enfant avait un franc dans la main. Savez-vous ce qui est arrivé ?

Il fallait alors acheter un billet au distributeur de tickets. L’enfant a pu payer le transport avec sa pièce d’un franc. Mais le distributeur ne recevait que des pièces. Le monsieur était bien ennuyé avec son billet de 200 francs. Il a raté le bus.

Le monsieur aurait bien voulu téléphoner et commander un taxi, mais les cartes téléphoniques n’existaient pas encore, et les cabines téléphoniques ne recevaient que des pièces pour appeler. Pas de bus, pas de taxi. Le monsieur était désolé. La situation était d’autant plus sans espoir que tout était fermé : c’était le jour de Noël !

Les fêtes de Noël viennent de se terminer. Pourvu que nous ne soyons pas trouvé trop riches ! En ayant les deux pieds sur terre, nous risquons peut-être de ne pas être emmenés avec le bus dans l’aventure de Noël !

« Cherchez premièrement le Royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par- dessus » (Matthieu 6, 33).

Pierre L’EPLATTENIER

FERMER

Pin It on Pinterest