« Alors vous serez fils de votre Père, car il fait lever son soleil sur les méchants et le bons, et il fait pleuvoir sur les justes et les injustes » Matthieu 5 : 45

Le soleil se lève sur les bons et les méchants. La pluie tombe sur les justes et les injustes. Cette chose toute simple est ce que nous avons le plus de peine à accepter.

Nous préférons qu’il y ait des différences. Non pas seulement des différences dans les satisfactions, car nous savons bien qu’il y a plus de satisfactions à être juste qu’injuste. Non pas seulement des différences dans la joie, car nous savons bien qu’il y a plus de joie à être bon que mauvais. A vrai dire, nous préférons que les bons soient mieux traités que les méchants. Mais les épreuves frappent indistinctement tous les hommes sans qu’il soit tenu compte des conditions de vie. Un sentiment de colère nous étreint parfois : Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter une telle épreuve ?

Le psalmiste s’est exprimé à ce sujet dans le livre des Psaumes 73, 2.3 : « Pour un peu, mes pieds allaient fléchir, il s’en est fallu d’un rien que mes pas ne glissent. Car je jalousais les insensés, en voyant la prospérité des méchants ».

Nous serions volontiers pour une religion porte bonheur. Mais voilà, le signe du Christ n’est pas le trèfle à quatre feuilles mais la croix (Matthieu 5, 11.12 ; 10, 16-23). Dieu ne nous élève pas à l’abri de la souffrance, mais au travers de la souffrance : « Je vous ai parlé ainsi, pour que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, moi j’ai vaincu le monde » (Jean 16, 33).

Le mystère de la souffrance reste bien sûr entier. Mais à défaut d’explication nous avons un signe extraordinaire. Celui que Jésus nous a donné en acceptant la souffrance lors de son procès et de sa mort le jour de Pâques.

Ce jour-là, la vie a été plus forte que toutes les puissances de mort qui règnent en ce bas monde. Et c’est là, le dimanche matin, que nous découvrons que le bonheur d’une vie n’est pas tant d’être tenu à l’écart du vendredi-saint, mais c’est d’avoir dans ce vendredi-saint, un chemin vers Pâques. Alors, n’oubliez pas lorsque vous êtes en chemin, regardez devant vous et autour de vous. La tombe est vide. Jésus est ressuscité. La vie aura le dernier mot.

Pierre L’EPLATTENIER

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