« Dans leur détresse, ils crièrent à l’Éternel, Et il les délivra de leurs angoisses; Il arrêta la tempête, ramena le calme, Et les ondes se turent. Ils se réjouirent de ce qu’elles s’étaient apaisées, Et l’Éternel les conduisit au port désiré. » Psaume 107 vv.28-30
Episode II
Ce dimanche 17 septembre 1989, vers une heure du matin, une famille sort de son refuge (la salle de bain en béton armé) durant le passage de l’œil2 du cyclone Hugo et constate les dégâts (la moitié de la toiture arrachée ; la ravine voisine, située à environ une centaine de mètres en contrebas et régulièrement asséchée, était en crue avec un grondement sourd) sous un clair de lune permettant de distinguer nettement les environs.
C’est alors qu’un des enfants (« fêtant » alors officiellement le 17 septembre son anniversaire) est le premier à entendre un avion. Ah, ces Américains et leurs avions chasseurs de cyclones, prêts, à l’époque en tout cas (je ne sais ce qu’il en est exactement aujourd’hui à l’ère des drones), à prendre bien des risques pour des mesures (vitales, toutefois, pour la prévention des populations).
Finalement, après une nuit de vrombissements du vent, une toiture à l’arrivée complètement arrachée, et d’autres dégâts, nous étions avant tout sains et saufs. Les conséquences qui suivirent, dont environ une semaine sans eau, deux mois et demi sans électricité (avec les devoirs scolaires effectués à la lampe à pétrole ou la lampe à gaz !), l’entraide de certains compatriotes et le soutien d’inconnus d’autres contrées, le constat effarant des abus de certains de nos propres compatriotes, etc…, tout cela fut formateur pour ma famille (et bien d’autres avec elle) et moi-même.
Probablement certains doivent-ils eux aussi affronter des vents soutenus et des rafales destructrices, mais peut-être que cela est encore peu comparé aux ouragans et tornades (au sens figuré ou de façon bien réelle) de force 5 que d’autres connaissent et subissent régulièrement.
Je vous laisse donc, après ce récit, avec la pensée suivante :
« Si tu traverses les eaux, je serai avec toi; et les fleuves, ils ne te submergeront point; Si tu marches dans le feu, tu ne te brûleras pas, et la flamme ne t`embrasera pas. »
Esaïe 43 v.2
Bien évidemment, ne vous prenez pas pour un fakir ou un surhomme, et n’allez pas défier les éléments par orgueil !
Puisse la flamme des épreuves vous purifier en brûlant uniquement les scories et puissent les soucis de la vie ne pas vous submerger.
2. L’œil d’un ouragan correspond à sa partie centrale et à une zone de basse pression où règne un calme absolu au milieu du cyclone déchaîné. Mais ce calme n’est que temporaire avant le passage de la seconde partie du phénomène.