« J’enfonce dans la boue, sans pouvoir me tenir; je suis tombé dans un gouffre, et les eaux m’inondent.

[ ] …Retire-moi de la boue, et que je n’enfonce plus! Que je sois délivré de mes ennemis et du gouffre! Que les flots ne m’inondent plus, que l’abîme ne m’engloutisse pas, et que la fosse ne se ferme pas sur moi! »

Psaume 69 vv.3, 15-16

Le « Club des plus belles baies du monde » regroupe une trentaine de baies à travers le monde dont, depuis déjà de nombreuses années, la baie des Saintes en Guadeloupe ou encore la baie d’Ha-Long au Viêt-Nam. A la fin de l’année 2011, la baie de Fort-de-France, en Martinique, a été admise au sein de ce club. Cette baie, profonde d’une vingtaine de kms, comporte une grande diversité de rivages : plages de sable, mangroves avec palétuviers, marécages, côtes rocheuses.

C’est dans cette baie qu’en 1964, un jeune pêcheur martiniquais de 22 ans vécut une mésaventure. En s’approchant de la mangrove, dans des eaux peu profondes ne laissant pas paraître le fond, le canot s’enlisa sur un haut-fond (« sek » en créole) ; le jeune homme se jeta alors dans les 50 cm d’eau afin de le dégager.

Mal lui en prit ! Il s’enfonça presque automatiquement jusqu’aux cuisses. A chaque mouvement, le jeune homme était davantage aspiré dans une vase visqueuse semblable à des sables mouvants sous-marins ! Il eut alors l’inspiration de cesser de s’appuyer sur ses jambes mais de s’agripper au canot ; il se hissa à son bord à la force des bras, en prenant appui uniquement sur le petit bateau.

Dans nos vies, il est également vain de s’appuyer sur nos propres ressources, qui ne sont pas des fondements solides. Pour se sortir du bourbier des épreuves, de la vase de nos défauts et faiblesses, il nous faut prendre pleinement appui sur Dieu.

Comme le dit un vieux cantique très apprécié par un de mes défunts proches, et s’inspirant du psaume cité plus bas : « Plongé dans un bourbier de fange, je me débattais mais en vain,

Quand Jésus vint, mystère étrange, me saisir par la main

[ ]…Il me tira du sombre abîme, dressa mes pieds sur le rocher »

Cessez de vous débattre vainement dans les marécages et « sek » traîtres de l’existence. Puissiez-vous faire vôtres ces paroles de David:

« J’avais mis en l’Éternel mon espérance;

Et il s’est incliné vers moi, il a écouté mes cris.

Il m’a retiré de la fosse de destruction, du fond de la boue; Et il a dressé mes pieds sur le roc, Il a affermi mes pas. »

Psaume 40 vv.2, 3

Olivier REGIS

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