« Ceux qui étaient descendus sur la mer dans des navires, et qui travaillaient sur les grandes eaux, ceux-là virent les œuvres de l’Éternel et ses merveilles au milieu de l’abîme. Il dit, et il fit souffler la tempête, qui souleva les flots de la mer. Ils montaient vers les cieux, ils descendaient dans l’abîme; leur âme était éperdue en face du danger; saisis de vertige, ils chancelaient comme un homme ivre, et toute leur habileté était anéantie. » Psaume 107 vv.23-27
Au milieu des années 1980, un petit Guadeloupéen découvrait, via un célèbre dessin animé, l’existence de vagues hautes de 30 mètres, au large du Cap Horn. Plus tard, il sut que ces vagues étaient appelées « vagues scélérates » (ou encore « vagues traîtresses »).
Dès le XVIesiècle, le Portugais Manuel de Mesquita Perestrelo raconta comment le navire São Bento, sur lequel il voyageait, fit naufrage près du Cap de Bonne Espérance, frappé par une vague gigantesque le 20 avril 1554. La plus haute vague scélérate, atteignant 34 m de haut, fut enregistrée par le navire USS Ramapo, le 07 février 1933, au large des Philippines.
Or, jusqu’à la fin du XXesiècle, certains scientifiques mirent en doute l’existence des vagues scélérates. En février 1995, une vague haute de 29 m frappa le paquebot Queen Elizabeth 2, dans l’Atlantique Nord. L’existence des vagues scélérates devint alors évidente.
A ce jour, on ne sait pas comment se forment les vagues scélérates mais on estime que sur une vingtaine d’année (fin XXe- début XXIe siècles), elles auraient coulé plus de 200 porte- conteneurs et supertankers (c’est-à-dire des navires de 100 à 300 m de long et hauts de plusieurs dizaines de m). Dans le monde, chaque semaine, deux navires de grande taille coulent et la cause est attribuée « au mauvais temps ».
Sources scientifiques : « Vagues scélérates » in Thalassa magazine, N° 4, nov-déc 2006, pp. 84-86 /
« Les vagues monstrueuses… » European Space Agency(ESA)
Dans nos vies, nous faisons face à diverses vagues scélérates, à des malheurs ou épreuves inimaginables qui semblent surgir de nulle part (comme nous aimons à le dire en créole, « ki ka soti la yo soti ! », c’est-à-dire « sortant de je ne sais où ?! ») et s’abattent sur nous sans crier gare.
Chacun de nous, au moins une fois dans sa vie, peut être malmené, retourné ou peut voir un de ses proches chavirer, à cause d’une vague traîtresse.
Nul ne peut prévoir toutes les vagues scélérates, réelles ou allégoriques, mais nous pouvons tous nous confier en Dieu et nous réfugier en Lui pour être délivrés et sauvés « quand les flots de la mer mugissent, écument, se soulèvent jusqu’à faire trembler les montagnes »
Psaume 46 v. 3