« Il y avait un maître de maison qui planta une vigne » Matthieu 21 : 33
Chaque semaine, les médias nous rapportent des violences commises dans différents secteurs de la vie publique. Violences gratuites et aveugles, manifestation des dérèglements qui font parfois redouter le pire.
Dans Matthieu 21 il est question d’un maître de maison qui plante une belle vigne. Il l’entoure d’une haie, creuse un pressoir et bâtit une tour. Des vignerons entretiennent et gardent la vigne. Un jour le propriétaire décide de partir en voyage. Il part si loin et si longtemps que les vignerons en oublient qu’ils ne sont que des fermiers.
Le moment venu, le propriétaire souhaite récolter les fruits de la vigne. Il envoie trois serviteurs. Mais les vignerons prennent les serviteurs, ils frappent le premier, ils tuent le deuxième et ils font mourir le troisième à coups de pierre. Finalement le maître envoie son fils. Il se dit en lui-même : « Ils respecteront mon fils ». Or il sera assassiné !
Tant de précautions et d’espérance pour une relation qui devrait être ordinaire. Ce défilé de violences nous déconcerte.
Une vigne soigneusement plantée. Un homme attend le fruit de la vigne. Des fermiers ingrats et violents. Le texte est une parabole illustrant l’histoire des relations de l’ancien peuple d’Israël avec les envoyés de Dieu. Il est facile de n’y voir qu’une histoire du passé, sans plus.
Dans nos sociétés de consommation, le monde peut ressembler à une belle vigne. Nous sommes habitués à un certain confort, à une vie quotidienne somme toute plus facile que pour une grande partie de l’humanité.
Sans aller aussi loin que les fermiers de la parabole, nous aimons marteler notre mécontentement. Notre société est marquée par la morosité. Nous ne savons plus reconnaître ce que la vie nous offre, au risque de passer à côté des choses simples et belles.