« Qui nous fera voir le bonheur ? »

Psaume 4.7

Le matin, j’écoute les nouvelles à la télévision ou à la radio. Un jour, j’entends un ministre du gouvernement dire qu’il souhaite rendre les enfants heureux d’aller à l’école. C’est un noble objectif.

Je suis néanmoins surpris. Nous n’allons pas attendre que des lois, édictées par la docte Assemblée nationale, rendent nos enfants heureux d’aller à l’école. L’attente risque d’être longue ! Les discours des politiques ne remplacent pas le bonheur partagé sans parcimonie dans nos familles et autour de nous.

En arpentant les collines de Galilée, le Christ nous a proposé un bonheur qui ne dépend pas des institutions politiques et religieuses. Il nous propose un certain regard sur la vie : « Ce n’est pas en vous faisant du souci que vous pouvez ajouter un seul jour à votre vie ! Pourquoi alors vous faire du souci pour les vêtements ? Observez les fleurs des champs, regardez comme elles poussent. Elles ne filent pas et elles ne tissent pas. Même Salomon, avec toute sa richesse, n’a jamais eu de vêtements aussi beaux qu’une seule de ces fleurs. » (voir Matthieu 6.28ss)

Certes la vie n’est pas un long fleuve tranquille. L’actualité nous le rappelle tous les jours. La télévision ne nous donne guère des leçons de bonheur, malheureusement. Mais tout le monde ne porte pas le même regard sur la vie, malgré tout. La vie, elle n’est pas dans ce qui nous arrive. Elle est dans ce que nous en faisons. La vie, la vraie, la mienne, avec sa couleur, son originalité, sera moins dans les circonstances que dans ce que je vais en tirer. Toutes les vies sont belles quand on sait leur faire produire le meilleur. Il y a des gens qui, de grands et petits malheurs, savent en faire ressurgir des vies splendides, et c’est ça qui est leur vie : non pas ce qui leur arrive, mais ce qu’ils en retirent. Et il y a des gens qui, des bonheurs qu’ils ont, ne retirent que des vies de rien du tout. Nous sommes les musiciens de notre vie.

Quand vous accompagnez votre enfant à l’école, montrez-lui le soleil qui luit, les fleurs le long du chemin, faites-lui entendre le chant des oiseaux. Si vous semez dans le cœur de l’enfant la graine du bonheur, des fruits merveilleux donneront de la saveur à sa vie. N’attendez pas la déclaration d’un ministre du gouvernement !

Pierre L’EPLATTENIER

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