Nous pouvons définir « la fraternité » comme étant l’ensemble des liens affectifs qui fédèrent une fratrie. Considérant que la fratrie ne se limite pas exclusivement au domaine génétique, la fraternité peut ainsi s’élargir à un groupe sans liens de parenté. Ainsi, nous pouvons parler de fratrie dans le domaine militaire, dans le domaine associatif ou encore dans le domaine ecclésial. 

La fraternité au sein des croyants et spécifiquement chez les chrétiens vient de cet attachement spirituel lié à Jésus et par conséquent à Dieu. Le croyant est disciple, dans le sens où il souhaite dans sa vie refléter le caractère du Christ, lui ressembler et appliquer dans sa vie ce que ce dernier conseille pour une meilleure vie conforme à la volonté de Dieu. Dieu est donc considéré comme le père spirituel, l’exemple suprême dans tous les domaines de la vie.

La fraternité ecclésiale est un souhait de Jésus lui-même. L’unité, la cohésion qui doit exister entre les chrétiens est une volonté de Dieu, reflétant son objectif pour les hommes. 

Dieu est fidèle et ne varie pas et par conséquent ne revient pas sur ses promesses, il remplit donc parfaitement « sa part du contrat » dans cet engagement de fraternité. Le croyant doit honorer la sienne. Ainsi, l’homme devient un participant actif de la fraternité. Et dirons-nous, c’est là que le bât blesse. 

Cette volonté d’unité est perturbée, par notre propre caractère qui s’avère être en opposition avec la fraternité. L’individualisme, les groupes par affinité, les clans ou encore le manque de temps sont les principaux freins à la fraternité. 

Il nous semble donc judicieux, avant de prétendre à une fraternité, que chacun des croyants se positionne en faveur de celle-ci de manière active. Les exemples sont nombreux. Nous pensons ici à mettre ou remettre en avant le coté social de l’église, moyen fondamental pour les membres de se connaitre, de se découvrir et d’échanger. Les heures partagées lors des services religieux ne sauraient à elles seules créer le ciment de la fraternité. 

La fraternité doit se penser, se rêver, se créer et s’organiser. Voilà le chantier qui s’ouvre devant chaque chrétien. Le conservatisme, le puritanisme, l’excès de de spiritualité tous ces éléments non maitrisés, peuvent être des obstacles à la construction d’une fraternité équilibrée et respectueuse des principes chrétiens.

Où en sommes-nous ? … Où en êtes-vous ?…

Martial ANNERY

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