29 Février – La clé

« Car c’est par grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est un don de Dieu. » Ephésiens 2 :8

La clé. C’est le signe que l’on retrouve au début de chaque ligne d’une partition. En plus d’indiquer les voix et instruments auxquels s’adresse un morceau, la clé désigne la position d’une note. Ainsi, la note placée sur le troisième interligne est un do lorsqu’en début de portée se trouve la clé de sol. En d’autres termes, la clé donne à la note un nom et une place.

N’est-ce pas là ce que Jésus a fait pour nous en se donnant sur la croix ? En effet, Jésus est le Christ, le crucifié. En le choisissant pour Maître nous devenons Chrétiens. Il nous donne donc un nom avec les avantages et les responsabilités qui y sont liés.

Jésus nous donne aussi une place. De même que la clé de sol positionne le do sur le troisième interligne, Christ nous attribue une place selon sa promesse dans l’éternité avec Lui. Jean 14 :1-3. De plus, lorsqu’Il s’adresse à l’église de Philadelphie, Jésus est désigné comme ayant la clé qui permet d’accéder au temple de Dieu, à la nouvelle Jérusalem. Apocalypse 3 :12

Nous avons donc en Jésus-Christ une identité, le nom, et une place, les demeures du Père.

En revenant à la lecture comparative que nous voulons établir cette semaine rappelons qu’il s’agit de mettre en parallèle la notation musicale, le sanctuaire et les vertus chrétiennes nous sommes appelés à nous intéresser au premier élément du sanctuaire. Cet élément, l’autel des sacrifices, nous ramène encore à la croix. C’est à la croix que Celui « qui n’a point connu le péché » est devenu « péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » selon 2 Corinthiens 5 : 21. Ainsi devenus « justice de Dieu », nous pouvons être « participant de la nature divine » (2 Pierre 1 : 4) et mettre en pratique les vertus chrétiennes dont la première est la foi. Le début de l’expérience, qu’elle soit musicale ou rédemptrice, reste donc la clé. Le texte du jour nous précise que c’est par la foi que l’on peut vivre une telle expérience.

Ma prière en ce jour : Eternel puisses-tu m’accorder de mettre ma foi en Jésus-Christ. Qu’Il soit la clé de la mélodie de ma vie afin que je te glorifie dès aujourd’hui et jusque dans l’éternité.

Déborah LIPAN

28 Février – Une vie, un chant qui Te glorifie

« Craignez Dieu et donnez-Lui gloire car l’heure de son jugement est venue ; »  Apocalypse 14 :7

Le texte d’aujourd’hui nous invite à tourner nos regards vers le tribunal céleste où a lieu le jugement et où notre avocat Jésus-Christ intercède en notre faveur.

Jésus-Christ, Celui qui a donné son nom à tous les chrétiens, nous a également donné « tout ce qui contribue à la vie et à la piété au moyen de la connaissance de Celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu » 2 Pierre 1 :3. Or, le moyen par lequel Dieu a jugé bon de faire connaître à son peuple Jésus-Christ et son œuvre, c’est le sanctuaire terrestre « image et ombre des choses célestes » Hébreux 8 :5. Nous nous rappelons alors que l’établissement du sanctuaire au sein du peuple de Dieu avait un double objectif. Il s’agissait, d’une part, de maintenir en ce peuple la notion de sainteté et d’autorité de Dieu, et d’autre part, de cultiver en lui la conscience de son besoin de rédemption. Alors, nos regards se tournent de nouveau vers le sanctuaire céleste où se trouve aujourd’hui notre Seigneur Jésus-Christ.

L’apôtre Pierre, en plus de nous indiquer qu’en ce dernier nous avons tout ce qui contribue à la vie et à la piété, nous invite à faire tous nos efforts pour joindre à la foi, la vertu, la science, la tempérance, la patience, la piété, l’amour fraternel puis la charité (2 Pierre 1 : 5). Par ces vertus chrétiennes, l’apôtre Pierre nous propose d’avoir un mode de vie sur terre qui fasse écho à ce qui se passe dans le sanctuaire céleste.

Cette semaine nous appliquerons ces conseils à un domaine qui touche à la vie de tous les Chrétiens, la musique. Nous aborderons certains aspects de la musique qui se veut louange à Dieu, en mettant en parallèle des éléments du sanctuaire, des vertus chrétiennes décrites par l’apôtre Pierre et des éléments de la notation musicale.

Ma prière en ce jour : « Je bénirai l’Eternel en tout temps ; sa louange sera toujours dans ma bouche. » psaume 34 :2

Le sanctuaire céleste

La croi x

Le baptê me

Le Saint- Esprit

La Parol e

Les priè r es

La Grâce

La loi

L’aut orité

La pratique des vertus chrétiennes

La foi

La vert u

La scien c e

La connai s sance

La patie nce

La piété

L’am our frater nel

La charit é

La musique qui loue Dieu

La clé

La porté e

Les figure s de notes

Les paroles

Les silen ces

Le chori s te

La polyp honie

Mesu res et armat ures

Déborah LIPAN

27 Février – A bout de souffle !

« …la navigation devenait dangereuse …C’est pourquoi Paul avertit les autres, en disant: O hommes, je vois que la navigation ne se fera pas sans péril et sans beaucoup de dommage, non seulement pour la cargaison et pour le navire, mais encore pour nos personnes. Le centenier écouta le pilote et le patron du navire plutôt que les paroles de Paul. » Actes 27 vv.9b-11

Tout semblait perdu pour Gilbert et Radjiv ! Mais il restait une issue : abandonner le canot et regagner le rivage à la nage. Seul hic ! Bien que sachant nager, aucun des deux garçonnets n’avait jamais nagé au-dessus de telles profondeurs ni sur une aussi longue distance !

Gilbert prit alors une décision grave. Il se « résigna » à abandonner son cousin et nagea en direction de la plage. Au bout d’un temps qui lui parut une éternité, après avoir manqué de boire la tasse, il parvint à nager jusqu’à sur la plage. Ce n’est qu’alors qu’il tourna la tête et aperçut son cousin continuant à dériver sur l’eau tandis qu’un de ses oncles courant sur une caye (NDLR : il s’agissait d’un récif accessible depuis l’extrémité ouest de la plage) parvint finalement à attraper le canot.

Lorsque toujours essoufflé et recroquevillé sur la plage, Gilbert redressa la tête, ce fut pour apercevoir, debout juste au-dessus de lui, la mère de Radjiv ! La tante de Gilbert ne lui reprocha même pas d’avoir laissé son fils seul sur le canot mais l’accusa d’avoir provoqué la dérive du canot en plongeant pour tenter vainement de « remorquer » l’esquif vers le rivage. Gilbert se dit alors en lui-même qu’au lieu de parvenir à cette conclusion fort « pertinente », sa tante aurait mieux fait de leur venir en aide quand cela était encore possible.

Tout comme Gilbert qui n’écouta pas les recommandations de son père, nous avons parfois tendance à agir comme cet enfant vis-à-vis de notre Père à tous.

Il y a approximativement 1950 ans, un petit groupe de 276 hommes vécut une expérience similaire à celle des deux cousins : « Un léger vent du sud vint à souffler, et, se croyant maîtres de leur dessein, ils levèrent l’ancre et côtoyèrent de près l’île de Crète. Mais bientôt un vent impétueux, qu’on appelle Euraquilon, se déchaîna sur l’île. Le navire fut entraîné, sans pouvoir lutter contre le vent, et nous nous laissâmes aller à la dérive. »

Actes 27 vv.13-15

Paul réprimanda gentiment cette petite troupe puis les rassura sur leur sort, en dépit des circonstances défavorables. Même si tout semblait perdu, Dieu les délivrerait (Actes 27 :20- 26).

Des marins expérimentés, des soldats aguerris et des prisonniers endurcis réalisèrent qu’ils étaient incapables de se sauver par eux-mêmes ! Mais quelqu’un leur rappela qu’il existe un Dieu suprême qui peut délivrer de tout danger. Et Il les délivra.

Ce même Dieu rappellera un jour à la vie ceux qui sont déjà descendus dans la tombe ou dans les abysses. Gardez courage ! Demeurez fidèles, par la grâce de Dieu. Maranatha !

Olivier REGIS

26 Février – Vogue la galère

« …afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction » Ephésiens 4 v.14

Il y a bien longtemps, un enfant prénommé Gilbert réclama un canot pneumatique à son père. Ce dernier, connaissant bien les dangers de la mer, le lui refusa et lui déconseilla même de monter à bord de ceux-ci.

Sauf qu’un jour de vacances (où son père était au travail et où sa mère était restée s’occuper de sa grand-mère souffrante), Gilbert alla à la plage au Moule en Guadeloupe, sous la surveillance de son grand-père et d’oncles et tantes et en compagnie de plusieurs de ses cousins. Arrivé sur la plage, un des cousins, répondant au prénom de Radjiv* et âgé comme Gilbert d’environ 7 ans ½, mit à l’eau …un canot pneumatique !

Après avoir « tenté de résister à l’appel du grand large », Gilbert monta finalement à bord de l’embarcation de son cousin. Tous deux commencèrent alors à goûter pleinement aux joies de cette balade nautique. Ah, l’ivresse de voguer en toute liberté sur les flots, le visage fouetté par les alizés.

* Prénom modifié

Mais au bout de quelques minutes, les deux cousins réalisèrent qu’ils s’éloignaient trop vite et ils pagayèrent de toutes leurs forces pour revenir à contre-courant. Peine perdue ! Le courant les entraînait loin de la plage et emportait leur esquif vers la passe, c’est-à-dire en direction du large, à l’extérieur de la barrière de corail, vers l’Atlantique !

Sur la plage, quand on réalisa que les deux garçons étaient en difficulté, le courant les emportait trop rapidement pour pouvoir les rattraper à la nage. Radjiv et Gilbert eux-mêmes étaient conscients du danger encouru. Voyant que leurs efforts pour pagayer étaient vains, Gilbert eut une idée. Il sauta à l’eau, saisit le cordage entourant le canot et tenta de nager tout en tirant le navire durant quelques dizaines de secondes. Mais Radjiv, paniqué, n’essayait même plus de pagayer et tous deux constatèrent avec effroi qu’inexorablement, le canot continuait sa route…vers le large.

Trop souvent, nous agissons comme ces deux enfants. Pour paraphraser Luc dans le livre des Actes des apôtres, « nous nous croyons maîtres de notre destin » et nous larguons les amarres qui nous retiennent à l’ancre solide et ferme qui nous maintient en sécurité au port.

Très vite la tempête nous malmène, les flots nous ballotent et les vagues nous submergent. Pour éviter de nous retrouver dans une telle situation, Paul nous exhorte « à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité ». Ephésiens 4 vv.1b, 2

Olivier REGIS

25 Février – Vague scélérate

« Ceux qui étaient descendus sur la mer dans des navires, et qui travaillaient sur les grandes eaux, ceux-là virent les œuvres de l’Éternel et ses merveilles au milieu de l’abîme. Il dit, et il fit souffler la tempête, qui souleva les flots de la mer. Ils montaient vers les cieux, ils descendaient dans l’abîme; leur âme était éperdue en face du danger; saisis de vertige, ils chancelaient comme un homme ivre, et toute leur habileté était anéantie. » Psaume 107 vv.23-27

Au milieu des années 1980, un petit Guadeloupéen découvrait, via un célèbre dessin animé, l’existence de vagues hautes de 30 mètres, au large du Cap Horn. Plus tard, il sut que ces vagues étaient appelées « vagues scélérates » (ou encore « vagues traîtresses »).

Dès le XVIesiècle, le Portugais Manuel de Mesquita Perestrelo raconta comment le navire São Bento, sur lequel il voyageait, fit naufrage près du Cap de Bonne Espérance, frappé par une vague gigantesque le 20 avril 1554. La plus haute vague scélérate, atteignant 34 m de haut, fut enregistrée par le navire USS Ramapo, le 07 février 1933, au large des Philippines.

Or, jusqu’à la fin du XXesiècle, certains scientifiques mirent en doute l’existence des vagues scélérates. En février 1995, une vague haute de 29 m frappa le paquebot Queen Elizabeth 2, dans l’Atlantique Nord. L’existence des vagues scélérates devint alors évidente.

A ce jour, on ne sait pas comment se forment les vagues scélérates mais on estime que sur une vingtaine d’année (fin XXe- début XXIe siècles), elles auraient coulé plus de 200 porte- conteneurs et supertankers (c’est-à-dire des navires de 100 à 300 m de long et hauts de plusieurs dizaines de m). Dans le monde, chaque semaine, deux navires de grande taille coulent et la cause est attribuée « au mauvais temps ».

Sources scientifiques : « Vagues scélérates » in Thalassa magazine, N° 4, nov-déc 2006, pp. 84-86 /

« Les vagues monstrueuses… » European Space Agency(ESA)

Dans nos vies, nous faisons face à diverses vagues scélérates, à des malheurs ou épreuves inimaginables qui semblent surgir de nulle part (comme nous aimons à le dire en créole, « ki ka soti la yo soti ! », c’est-à-dire « sortant de je ne sais où ?! ») et s’abattent sur nous sans crier gare.

Chacun de nous, au moins une fois dans sa vie, peut être malmené, retourné ou peut voir un de ses proches chavirer, à cause d’une vague traîtresse.

Nul ne peut prévoir toutes les vagues scélérates, réelles ou allégoriques, mais nous pouvons tous nous confier en Dieu et nous réfugier en Lui pour être délivrés et sauvés « quand les flots de la mer mugissent, écument, se soulèvent jusqu’à faire trembler les montagnes »

Psaume 46 v. 3

Olivier REGIS

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