26 Novembre – Au-delà des apparences !

« Mais le sentier des justes est comme la lumière resplendissante qui va croissant jusqu’à ce que le plein jour soit établi » Proverbe 4 v. 18

Il existe un animal, extraordinaire de grâce et de beauté dans l’eau, impressionnant par les atouts dont il dispose et qui revêt, pour ainsi dire, un caractère sacré, car menacé d’extinction, j’ai nommé : la tortue marine. Ainsi, on estime que seul 1 œuf sur mille donnera un adulte en âge de se reproduire. On trouve dans les eaux guadeloupéennes et martiniquaises 5 des espèces de tortues marines répertoriées sur la planète:

  • la tortue verte

  • la tortue Caouanne (ou « tortue jaune », de son nom scientifique « Caretta caretta »)

  • la tortue Olivâtre

  • la tortue Imbriquée (aussi appelée tortue Karet)

  • enfin, la tortue Luth (la plus imposante du lot avec 1,90 m de longueur).

Une fois atteint l’âge adulte, la tortue sait d’instinct et par un formidable moyen de reconnaissance, regagner son lieu exact de naissance (ou ses environs, en fonction de l’espèce, comme chez la tortue Luth, par exemple) afin d’y pondre et ainsi transmettre le flambeau de la vie. En général, la première ponte s’effectue environ un à deux mois après l’accouplement et la fertilisation (Limpus & Miller, 1993, cités par Réseau des tortues marines de Guadeloupe).

Parmi les nombreux dangers guettant les nouveaux nés après l’éclosion, il y a celui de l’éclairage artificiel nocturne. En effet, les nouveaux nés sont censés se diriger d’instinct vers la mer (après l’éclosion souterraine, ceux-ci prennent entre 3 et 5 jours pour parvenir à la surface et sortir tous en même temps), notamment grâce aux reflets lumineux de la lune et des étoiles pour ce qui est des émergences (c’est-à-dire la sortie hors du sable) nocturnes.

Les « lueurs de la ville » peuvent donc les induire en erreur !

Source : Réseau des tortues marines de Guadeloupe (www.tortuesmarinesguadeloupe.org/tortues.htm)

Tout comme les lumières artificielles peuvent orienter les tortues dans la mauvaise direction, parce qu’elles éclairent davantage un point donné que la lune (dont la lumière est pourtant le reflet de celle du soleil), ainsi une solution apparemment facile à court terme mais hâtive ou entachée d’irrégularités peut nous éloigner de la bonne solution, vraie et durable.

De même, de fausses idées ou des déclarations erronées, voire mensongères, peuvent nous conduire à donner une mauvaise direction à notre vie.

Dirigeons donc nos regards vers LA SOURCE, par excellence, de lumière et de vérité afin que nos pas soient bien guidés et nos choix bien orientés.

« Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier. » Psaume 119 v.105

« …marchons par la foi et non par la vue » 2 Corinthiens 5 v.7

Olivier REGIS

25 Novembre – Tout est possible à celui qui croit… et qui se laisse conduire par Dieu

Quel horizon se fixer? Juste une question de point de vue!

« Car nous connaissons en partie… mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant. Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu » 1 Corinthiens 13 vv.9-12

Un jour, en descendant la côte menant de Gourbeyre (300 m d’altitude) à la ville de Basse- Terre (quasiment au niveau de la mer) en Guadeloupe, j’aperçus, tandis que j’étais au sommet du morne, au loin sur la mer Caraïbe, un magnifique paquebot. Arrivé à Basse-Terre, celui-ci avait disparu de l’horizon !

Une autre fois, tandis que j’étais sur le rivage de Bellefontaine au nord-est de la Martinique, j’admirai par un temps magnifique, en regardant vers le sud, les deux Pitons emblématiques de l’île de Sainte-Lucie ainsi que ce qui semblait être, vers la gauche, une autre île.

Je savais que ce n’était pas l’île de Saint-Vincent (située au sud de Sainte-Lucie) que l’on aperçoit rarement, par temps exceptionnellement beau et dégagé, à droite des Pitons.

En gravissant la colline du Morne aux bœufs (environ 200 mètres d’altitude), j’eus la réponse à mon interrogation : il s’agissait en fait toujours de Sainte-Lucie mais des collines situées au nord.

En fait, comme vous le savez tous, la Terre est ronde (Eh oui !). Et comme beaucoup le savent, la ligne d’horizon ne se situe qu’à 13 km lorsque l’on est au niveau de la mer.

L’horizon s’élargit, et la portée visuelle aussi, lorsque l’on prend de l’altitude. C’est la raison pour laquelle vous pouvez apercevoir parfois des montagnes mais pas les rivages.

Dans notre vie, nous n’avons pas toujours la possibilité de distinguer quel est notre horizon réel, le vrai du faux ou que sera demain.

C’est en prenant « de la hauteur », en gravissant une solide montagne ou un roc ferme, ou du moins en s’appuyant sur quelqu’un placé plus haut que nous, que nous pouvons maintenir le cap et tenir bon, tout simplement. C’est ce que rappelait Paul, au 1er siècle de notre ère, dans sa lettre à une partie des habitants de Corinthe, grande métropole grecque de plusieurs centaines de milliers d’habitants.

Ne nous arrêtons pas à un horizon qui semble bouché ou très limité ; Dieu veut nous élever et Il désire nous montrer la portée réelle de notre destinée. Quand une situation semble être désespérée, demandons à Dieu, tout comme Elisée le fit pour son serviteur (voir 2 Rois 6 vv.15-17), de nous ouvrir les yeux afin de découvrir la véritable ligne d’horizon : l’éternité.

Olivier REGIS

29 Avril – Des sacrifices d’actions de grâce

29

Le Psaume 50 se poursuit avec les versets 7 à 15 où Dieu explique à son peuple ce qui ne va pas. Après avoir rappelé que son peuple est composé de ceux et celles qui ont fait alliance avec lui par le sacrifice, Il tient à faire le point sur un malentendu. Dieu ne demande pas de multiplier les holocaustes et les offrandes.

En fait, tout lui appartient et comme le dit si bien le roi David : « Tout vient de toi, et nous recevons de ta main ce que nous t’offrons. » (1 Chroniques 29:11). Inutile de multiplier les offrandes surtout si c’est dans le but inavoué de recevoir quelque chose en retour. Comme le dit un chant bien connu : « L’argent ne suffit pas, pour nous rendre heureux, Il faut d’autres trésors, pour combler nos vœux. Si tu n’as soif que d’or, prépare tes yeux, Tu apprendras un jour, qu’on n’achète pas Dieu. ».

Finalement, ce que Dieu demande, c’est simplement un peu de gratitude : « Offre pour sacrifice à Dieu des actions de grâces, Et accomplis tes vœux envers le Très Haut. » (Psaume

50 :14). Reconnaître ce que Dieu fait pour nous, le remercier pour ses bienfaits, ses interventions (qu’elles soient miraculeuses ou banales), c’est déjà ne plus compter sur soi- même, c’est déjà vivre par la foi et non par les œuvres.

Le sage dira par ailleurs : « Lorsque tu as fait un vœu à Dieu, ne tarde pas à l’accomplir, car il n’aime pas les insensés : accomplis le vœu que tu as fait. Mieux vaut pour toi ne point faire de vœu, que d’en faire un et de ne pas l’accomplir. » (Ecclésiaste 5:3,4).

Ce que Dieu veut, c’est que l’on respecte la parole donnée, comme lui a respecté la sienne. Et quand Dieu nous demande d’offrir des sacrifices d’actions de grâce, il ne s’agit pas systématiquement de chanter à gorge déployée, voire hurler, sauter (« maté » comme on le dirait en créole antillais…) pour louer Dieu. Il s’agit surtout de reconnaitre ce que Dieu a fait pour nous. Une prédicatrice expliquait que face aux actions de Dieu pour elle, elle ne pouvait que dire : « Bisou, Seigneur ! ». Assurément Dieu reçoit ses bisous avec joie, comme un père reçoit les baisers de ses enfants comme des cadeaux.

Finissons avec deux strophes d’un cantique célèbre :

« Invoque-moi du sein de la détresse, mon bras puissant te sauvera.

C’est Dieu qui parle, Oh! Crois à sa promesse. Bientôt ta voix l’exaltera. (bis)

Jamais, jamais, Dieu qui fit la promesse ne manquera de l’accomplir. Que son enfant, sauvé de la détresse, ne manque pas de le bénir! (bis) »

Que ces paroles soient une réalité dans nos vies !

Sébastien REGIS

28 Avril – La convocation finale

« Dieu, Dieu, l’Éternel, parle, et convoque la terre, Depuis le soleil levant jusqu’au soleil couchant » Psaume 50:1

Le Psaume 50 commence comme certains scénarii de films : le psalmiste commence par dépeindre la fin de l’histoire au début du passage. Mais ici il ne s’agit pas d’une histoire quelconque, il s’agit de la fin de l’Histoire de notre planète, telle que nous l’avons connue jusqu’à présent. Pourtant, lorsque l’on regarde l’état de notre monde, il y a de quoi se poser des questions.

Si Dieu existe, que fait-il ? Pourquoi ne réagit-il pas face aux injustices et aux malheurs ? Au moins pourrait-il dire quelque chose, exprimer son désaccord!…

Face à ces questions, le psaume 50 rappelle une espérance fondamentale : « Il vient notre Dieu, il ne reste pas en silence » (Psaume 50 :3a).

On pourra dire et écrire tout ce que l’on veut sur l’absence de Dieu, l’auteur sait une chose : l’Eternel n’abandonnera pas ceux qui espèrent en lui et il viendra les chercher. Et il ne le fera pas en cachette puisque toute la planète Terre est concernée : depuis le soleil levant jusqu’au soleil couchant, l’humanité entière rendra des comptes.

On pourra dire et écrire tout ce que l’on veut sur le silence, parfois pesant et assourdissant de Dieu face à la souffrance et l’injustice, le psalmiste est sûr d’une chose : l’Eternel ne gardera pas indéfiniment le silence. Il ouvrira la bouche, il criera même (verset 4) pour défendre les siens, pour rétablir la justice (versets 4 à 6). « Il agira » 1 comme le dit une célèbre chanson chrétienne.

Après avoir rappelé cette vérité sur le retour glorieux du Roi des rois, vérité qui est le fondement de l’espérance chrétienne, le psalmiste invite le lecteur à écouter Celui que l’on trouvait trop silencieux : Dieu parle pendant tout le reste du texte. Et quand Dieu parle, ce n’est pas pour rien : son peuple, et même les méchants sont invités à écouter.

D’ailleurs Dieu rappelle lui-même une vérité fondamentale au verset 5 : ses fidèles, ses saints, ses bien-aimés, ne sont pas ceux qui font des choses pour lui ou qui portent simplement son nom ; ce sont ceux qui ont fait alliance avec lui par le sacrifice. Un seul sacrifice peut sauver parfaitement. Comme le dit ce chant d’enfant : « Le savon lave mon visage, Mes deux petits pieds, mes mains, oh quel bonheur! Mais Jésus pour me rendre plus sage, Lui seul peut laver mon cœur. »

Puissions-nous nous laisser laver et purifier par le sang de Celui qui s’est sacrifié pour nous !

1 voir Maggie Blanchard Album de musique « Libéré » (1999), titre « Il agira »

Sébastien REGIS

27 Avril – La victoire de l’oint de l’Eternel

« Éternel, sauve le roi ! Qu’il nous exauce, quand nous l’invoquons ! » Psaume 20 :10

Le Psaume 20 parle du salut d’un être dont on sait peu de chose et qui pourtant semble avoir une importance capitale pour le peuple de Dieu. Le peuple de Dieu est d’ailleurs engagé dans un combat face à des ennemis s’appuyant sur la technologie ou la nature, sur les œuvres ou sur des forces mystiques. Cependant la victoire du peuple de Dieu est certaine, tout comme celle de l’inconnu (ou oint de l’Eternel, verset 7) puisqu’ils s’appuient sur Dieu.

Mais qui est donc cet inconnu ?

On sait peu sur lui, sinon qu’il sert Dieu et s’appuie sur l’Eternel, et qu’il est connu de David et du peuple de Dieu. Difficile d’en dire plus. Les commentateurs sont plutôt vagues quand ils appellent ce psaume « Prière pour le Roi ».

Quel Roi ? Et pourquoi a-t-il tant d’importance ? Et surtout, pourquoi le roi David s’amuserait-il à écrire un psaume pour un roi inconnu ?

Le texte nous donne cependant quelques indices. D’abord le contexte lié au sanctuaire et aux sacrifices nous invite à penser à celui-là même qui a accompli en sa personne tous les rites de ce sanctuaire.

Ensuite, comme nous l’avons souligné les jours précédents, le salut et la victoire de cet être exceptionnel semblent impliquer le salut et la victoire de tout le peuple de Dieu (verset 6).

Par ailleurs, le terme « oint », que l’on peut traduire par « Messie », se traduit en grec par

« Christ ».

Enfin, il y a une ambiguïté subtile dans le dernier verset du Psaume 20 :

« Éternel, sauve le roi ! Qu’il nous exauce, quand nous l’invoquons ! »

En effet, ce texte peut aussi se traduire par : « Éternel, sauve ! Que le Roi nous exauce, quand nous l’invoquons ! »

Quel roi peut donc être invoqué et sauver ceux qui l’invoquent ?

Ainsi ce texte semble bien parler du Christ, dont la victoire au calvaire nous a ouvert la voie du salut.

Qui donc choisissons-nous comme Roi?

« Ils combattront contre l’agneau, et l’agneau les vaincra, parce qu’il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et les appelés, les élus et les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi. » Apocalypse 17 :13

Sébastien REGIS

Pin It on Pinterest