21 Avril – Un bœuf si délicieux !

« Si tu retiens ton pied pendant le sabbat, pour ne pas faire ta volonté en mon saint jour, si tu qualifie le sabbat de délicieux, pour sanctifier l’Éternel en le glorifiant, et si tu l’honores en ne suivant point tes voies, en ne te livrant pas à tes penchants et à de vains discours, Alors tu feras de l’Éternel tes délices… »

Esaïe 58 vv.13-14a

Vers 1994, un ami et prédicateur laïc adventiste guadeloupéen, Bertrand Charbonnet, nous contait une scène dont il fut témoin quelques années auparavant, un sabbat matin, juste avant un culte d’adoration, dans une église adventiste en Guadeloupe. Deux dirigeants d’église échangèrent ainsi quelques minutes avant le culte :

« A pa té’é saba, an (mwen) té ké diw an ka vann’ on (an) bèf! »

Traduction : « N’était-ce le jour du sabbat, je t’aurais fait part de ce que j’ai un bœuf à vendre ! »

L’autre répondit en créole : « Si nous n’étions pas un jour de sabbat, je t’aurais alors demandé : « Quel est son prix ? » ».

  • « Si ce n’était pas un jour de sabbat, je t’aurais répondu 5 000 francs.* »

    *En ce temps-là, la monnaie d’échange était le franc.

  • « N’était-ce un jour de sabbat, je t’aurais dit qu’on se verra lundi. »

Splendide, n’est-ce pas ?! Ces deux frères traitèrent une affaire au conditionnel, esquivant ainsi, selon eux, l’interdit. Mais personne n’est dupe ! La version « Français courant »revisite ainsi le verset 13 d’Esaïe 58: « Si tu renonces à travailler le jour du sabbat, ou à traiter une bonne affaire le jour qui m’est consacré, dit le Seigneur…

[ ]…si tu le respectes effectivement en renonçant à travailler, à saisir une bonne affaire et à marchander longuement… »

Dieu sait de quoi Il parle. Il y a en chacun de nous un côté « marchand du temple » ou « pharisien » qui sommeille. Ne nous fourvoyons pas en nous croyant « purs et innocents» tout en nous laissant aller à nos mauvais penchants.

Ici-bas, rien ne garantit la qualité réelle ni même la vraie nature d’une viande bovine, fut-elle délicieuse ! Certains ont ingurgité du cheval ou du porc en croyant déguster des raviolis 100% bœuf (cf. scandale européen en 2013 sur les viandes de cheval et porcine, étiquetées et estampillées « 100% viande bovine »). D’autres ont consommé du porc en mangeant des merguez pourtant étiquetées « halal » et censées contenir uniquement du bœuf ou du mouton.

Beaucoup préfèrent aux délices du sabbat une viande délicieuse mais néanmoins frelatée. Nombre d’entre nous préfèrent aussi malheureusement de délicieux instants passagers (futiles et coupables) aux délices éternelles que Dieu nous propose.

Demeurons fidèles au Seigneur en toutes choses, et pour ce faire, par sa puissance agissant en nous, soumettons-lui notre volonté ! Il nous fera alors goûter à des délices plus exquises qu’une viande tendre grillée à point et qui rapportent plus qu’une vente de cheptel.

Olivier REGIS

N.B : Le présent texte s’inspire, outre l’anecdote relatée par Bertrand Charbonnet, d’une méditation d’Ellen White tirée de l’ouvrage Jésus-Christ, reprise dans Sur le chemin de la grâce avec anthologie de Pierre L’Eplattenier (paru en 2012) et d’une méditation présentée en Guadeloupe par Sébastien Régis (en 2004), avec la jeunesse de l’église adventiste du 7ème jour de l’Assainissement (Pointe-à-Pitre/Les Abymes).

20 Avril – De la gloutonnerie…à l’intempérance

« Leur fin sera la perdition; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux choses de la terre. » Philippiens 3 v.19

Un des épisodes les plus fameux de la Révolution française est celui dit de « la fuite à Varennes », du 20 au 22 juin 1791, où le roi Louis XVI et sa famille tentèrent de fuir mais furent arrêtés à Varennes dans l’Est de la France. Par la suite, cet évènement fut un des prétextes à l’exécution du roi, guillotiné le 21 janvier 1793, et de la reine Marie-Antoinette, le 16 octobre 1793.

L’une des (nombreuses) causes de l’échec de cette tentative de fuite fut la voracité ou la gloutonnerie de Louis XVI. De grande taille (plus d’1,92 m), Louis XVI avait un solide appétit qui devait en partie lui être fatal. Alors qu’il n’était plus très loin des troupes royalistes, on raconte qu’il prit le temps de savourer des pieds de porc2 (son péché mignon, sans jeu de mots) dans la ville de Sainte-Ménehoulde ; c’est là qu’il fut reconnu avant son arrestation à Varennes.

Cette anecdote tragique, ayant (en partie) conduit Louis XVI à sa perte, nous rappelle les paroles de Jésus-Christ qui résonnent aux oreilles de chacun en guise d’avertissement, au sens propre comme au sens figuré, pour notre salut :

« Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s’appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l’improviste » Luc 21 v.34

Laissons-nous donc conduire par Dieu et, par sa grâce et sa puissance, refusons la dictature de nos mauvais penchants et de nos mauvaises habitudes alimentaires ou autres.

Ne nous laissons pas non plus accaparer et submerger par des occupations qui, en définitive, se révèleront futiles.

Outre la tempérance dont nous sommes invités à faire preuve dans nos pratiques alimentaires et nos comportements, l’apôtre Paul nous donne également un conseil judicieux, tant pour notre santé physique que spirituelle:

« Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des excès (de table)* et de l’ivrognerie, de la luxure et de l’impudicité, des querelles et des jalousies. »

Romains 13:13

*Les termes entre parenthèses apparaissent dans certaines versions et traductions mais pas dansd’autres.

REGIS Olivier

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2 [Anecdote croustillante (ou légende?) rapportée par Camille Desmoulins (1760-1794) et découverte personnellement via Rebecca SPANG, The invention of the Restaurant : Paris and Modern Gastronomic Culture, Cambridge&London : Harvard University Press, 2000, citée dans l’ouvrage de Pierre BIRNBAUM, La République et le cochon, Paris : Seuil, 2013]

19 Avril – Un peu de Ketchup ?

« Il dit encore: A quoi comparerai-je le royaume de Dieu? Il est semblable à du levain qu’une femme a pris et mis dans trois mesures de farine, pour faire lever toute la pâte. » Luc 13 vv. 20, 21

Qui ne connait pas le ketchup, cette petite sauce accompagnant nos plats de pâtes, frites et autres hamburgers* ?!

(*ces plaisirs culinaires néfastes pour notre santé, du moins pour les deux derniers plats cités, que nous nous autorisons trop souvent)

Savez-vous par contre que cette sauce, et son nom même, ne sont pas originaires des pays anglo-saxons mais …d’Asie (et plus précisément de Chine).

En effet, selon diverses sources, c’est au XVIIIesiècle que les marins européens, et singulièrement britanniques, ramenèrent de Chine une sauce épicée à base de poisson mariné, de vinaigre, d’herbes et d’épices portant le nom de « Ke Tsiap » (prononcez « ketsiap »), ce qui signifie (d’abord en malais semble -t’il, en tout cas d’après certaines sources, puis en mandarin) : « saumure de poisson ».

Pour la rendre moins piquante ou moins acre, les Européens et nord-Américains y ajoutèrent notamment de la tomate, ce qui donna le fameux « tomato ketchup ».

Autrement dit, les origines de la fameuse sauce ne sont pas américaines (à l’exception notable de la tomate, originaire d’Amérique) mais bel et bien chinoises, tout comme les pâtes (dont les nouilles ou les fameux spaghettis) ne sont pas à l’origine un produit italien mais, là encore, chinois car elles furent ramenées par Marco Polo. Mé zot té ja sav sa ! (Traduction : « Mais ça, vous le saviez déjà ! »).

Tout comme le ketchup, quand il n’est pas industriel avec trop de sucre et de sel (et donc, dans ce cas, néfaste pour la santé si consommé avec excès), donne du goût et relève notre plat de pâtes, voire notre assiette de fruit à pain ou d’ignames (Oui, oui, parfois il faut innover et varier un peu l’ordinaire et donc changer de la simple huile qui accompagne nos féculents), le fait de croire, d’avoir la foi, doit faire une différence dans nos vies et celle des autres.

La foi, cette ferme assurance, doit relever notre vie et celle de notre entourage et faire de nous des gens optimistes, combattifs qui épicent le monde autour d’eux mais dans le bon sens !

Attention ! L’excès d’épices et de condiments peut irriter la langue, les yeux ou l’estomac. Laissons donc Dieu nous utiliser et nous doser afin que nous soyons de parfaits exhausteurs de goût, un avant-goût de l’éternité.

Olivier REGIS

18 Avril – Du calcium…

« …Désirez, comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur, afin que par lui vous croissiez pour le salut, si vous avez goûté que le Seigneur est bon. » 1 Pierre 2 vv.2, 3

Pour bien se développer, un enfant a besoin de vitamines mais aussi de minéraux comme le magnésium ou encore le calcium qui est indispensable à l’ossature et donc primordial pour la croissance.

Comme tout un chacun le sait, on trouve le calcium en grande quantité dans le lait.

Permettez-moi de vous indiquer une autre source de calcium qui se trouve notamment dans la parole de Dieu :

La Confiance en Dieu (en ces temps incertains)

Un sens aigu de l’Abnégation dans le travail accompli et/ou la responsabilité assumée. La Lucidité toutefois pour ne pas se faire écraser ou exploiter et savoir quoi décider au moment opportun.

Une bonne dose de Courage (à ne pas confondre avec la témérité).

L’Intégrité (pour avoir le courage, justement, de ne pas se laisser corrompre). L’Unité avec les malheureux qui souffrent injustement à côté de vous.

La Maîtrise de vous-même afin de ne pas laisser un tiers prendre le contrôle de votre être, pour savoir gérer les situations les plus difficiles et ne pas regretter un mot de trop (chose que j’ai, hélas !, trop souvent vécue) ou a contrario ne pas développer un ulcère pour être resté silencieux alors qu’il fallait savoir répondre.

Notez que la maîtrise de vous-même englobe également l’aspect alimentaire ; ainsi, allez-y doucement sur les sucres rapides et les aliments trop gras (c’est valable également pour votre serviteur, grand amateur de colombo mais aussi de fromages divers et variés), prohibition pour votre gosier et votre estomac de l’alcool, etc…

De plus, rappelez-vous que le calcium ne peut être fixé par l’organisme et les os que si vous avez suffisamment de vitamine D.

D comme « Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus Christ à sa gloire éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables.» 1 Pierre 5 v.10

Vous devriez alors éviter l’ostéoporose et le rachitisme spirituels. Que le Dieu Tout-Puissant vous fortifie sur tous les plans.

« Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme. » 3 Jean 1 v.2

Olivier REGIS

17 Avril – Une pincée de Sel !

« Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment il faut répondre à chacun. » Colossiens 4 v. 6

Comme plusieurs d’entre vous le savent, le mot salaire dérive des mots sel et saler.

En fait, dans l’Antiquité, les légionnaires romains recevaient, en plus de leur solde, un bloc de sel, ce qui en dit long sur le caractère précieux de ce condiment.

Sur le plan sanitaire, l’excès de sel provoque diverses maladies mortelles dont par exemple l’hypertension artérielle mais le manque de sel (et plus précisément d’iode) est également dangereux et provoque, en particulier chez l’enfant, des retards de développement du cerveau (il en faut juste une très faible quantité pour y remédier).

Le sel sert à conserver les aliments mais une trop grande quantité ronge la peau, les membres et les organes des êtres vivants.

La citation de Matthieu chap. 5 v. 13 parle un peu de cuisine mais pas uniquement.

« Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes »

Même si le sel ne constitue pas l’essentiel d’un repas (Vous a-t-on déjà invité en vous disant :

« Viens chez moi, j’ai fait un bon plat de sel ; on va se régaler ! » ?1), il est néanmoins indispensable pour exhausser le goût d’un plat, quand bien même s’agit-il d’une fine pincée.

Nous pouvons connaître les différentes règles de savoir vivre, professer de grands principes de justice, de fraternité voire de religion ou être dans notre bon droit ; si nous le faisons sans attention à l’égard d’autrui, sans affection, sans respect profond et sans sincérité, alors la cause que nous défendons, aussi juste et belle soit-elle, devient (ou demeure) sans saveur, insipide…voire injuste ou inéquitable en pratique car bien éloignée de la théorie en réalité. Bref, une forme de « gauche caviar » ! (Et je le dis sans pour autant être « de droite »).

Puissions-nous être ce sel, naturellement riche en iode et paré de toutes les vertus, répandu dans des proportions idéales, pour nous même et pour tous ceux qui s’approchent de nous !

Olivier REGIS

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1 Plaisanterie entendue, personnellement pour la toute 1ère fois, dans la bouche de M. Guy Valleray, pasteur adventiste martiniquais ayant exercé notamment aux Antilles et en Afrique.

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