10 Mars – Une prière de fils ou une prière de frère ?

« Un jour, Jésus priait en un certain lieu. Quand il eut fini, l’un de sesdisciples lui demanda: Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean l’a appris à ses disciples! » Luc 11 : 1

Une chrétienne, célèbre malgré elle, a déclaré un jour que « la prière est la respiration de l’âme » et aujourd’hui, nous pouvons dire avec du recul qu’elle avait raison de le dire.

Mais avons-nous pesé, mesuré, réalisé qu’en nous apprenant le « Notre Père », cette belle et merveilleuse prière (c’est la prière-référence !), Jésus nous a révélé qu’il est impossible de dire cette prière en dehors d’une fraternité. En dehors d’une solidarité.

Vous vous rappelez ce que dit cette prière, Matthieu 6 : 9 – 13 : Donne-nous « notre » pain

…, pardonne-nous « nos » offenses … Dieu nous a appris, par la bouche même de Jésus, qu’une prière filiale, c’est-à-dire de fils, était forcément fraternelle, que pour être fils (du Royaume – puisque nous voulons que son règne vienne) il fallait être frères. Si un fils se sépare des frères, il n’est plus fils. Avez-vous pesé cela ? S’il se retire de la communauté, s’il se retranche, il se retranche aussi de sa condition de fils de Dieu parce qu’il cesse de ressembler à Dieu.

Au fait, en Dieu, ils sont trois qui s’aiment. Dieu est une communauté de personnes. Dieu est effusion. Si nous cessions d’être à l’image de Dieu, si nous cessions d’être frères, d’être plusieurs, si nous étions séparés, nous serions à l’image d’un Dieu solitaire.

Dès le commencement, Dieu a fait l’homme, homme et femme, plusieurs, pour qu’ils s’aiment. Pour être soi-même, d’habitude, on croit qu’il faut avant tout s’affirmer, se libérer, se suffire, n’avoir besoin de personne. On ne devient vraiment soi-même que lorsque l’on est, avec d’autres à une certaine profondeur de communion, de partage, d’échange.

Le drame de notre époque, généreuse mais désespérée, c’est que l’on veut une fraternité sans Père. Mais il est plus dramatique de voir des soi-disant chrétiens qui veulent une paternité sans fraternité, qui veulent être fils du Père sans être frères des autres fils. C’est vivre selon la logique de Caïn : « Suis-je le gardien de mon frère ? » (Genèse 4 : 9), devenue bien souvent la référence dans l’Eglise.

Nous disons si promptement que le salut est individuel mais avons-nous saisi qu’il se manifeste toujours par un amour fraternel. Eh bien, toi, tu en es où ?

Sony GENE

9 Mars – La fraternité, c’est quoi ? (2ème partie)

« Avec une grande puissance, les apôtres rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et la grâce de Dieu agissait avec force en eux tous. »

Actes 4 : 33

Comme nous le disions hier, lorsque nous parlons de communauté, de quoi rêvons-nous ? A quoi n’avons-nous pas renoncé ? Quelle idée nous faisons-nous d’une fraternité chrétienne ?

Moi, quand je regarde nos communautés aujourd’hui, je ne sais pas pourquoi Jésus a choisi untel et unetelle mais je sais qu’il veut en faire des témoins crédibles aux yeux des habitants de notre quartier, là où nous sommes et pas ailleurs. C’est le défi que Dieu veut nous voir relever.

La diversité des Douze (ceux que Jésus a appelés) doit vraiment nous faire réfléchir. Nous rêvons trop de communautés homogènes, huilées, sans éclats et sans sourdes tensions. Pour cela on est prêt à éliminer et à jouer sur les affinités, autrement dit à construire des « petits clubs ». Mais alors on n’aura pas une communauté chrétienne.

En réalité, les communautés nées de l’Evangile ont accepté la diversité la plus risquée. Les premiers chrétiens arrivaient à vivre ces différences – non sans difficultés, il suffit de lire les épîtres de Paul – parce que quelque chose dominait tout : la foi en la présence active de Jésus ressuscité.

La vraie question est : « Ai-je, avons-nous discerné la présence vivante, réelle, puissante de Jésus dans notre communauté locale ? »C’est peut-être cela qui nous fait le plus défaut.

Discerner sa présence, au sein même des difficultés, c’est possible mais cela demande d’être mort à soi-même pour mieux ressusciter avec et comme Jésus. En réalité, il n’y a que des ressuscités, des « réveillés » qui peuvent être dans la conscience réelle de la présence du Ressuscité.

Malgré toute notre bonne volonté, n’essayons pas de supporter les divergences sans Jésus. Ne comptons pas seulement sur le temps en pensant qu’il arrangera tout. C’est un piège mortel avec lequel l’Ennemi de nos âmes sait jouer à merveille ! Pensez à Jésus, rapprochez-vous de Lui et il vous délivrera de la rumination des différences.

Dieu nous veut différents et en même temps profondément unis. Alors, sommes-nous déjà ressuscités (réveillés) ? Si nous le sommes, nous serons alors de vrais artisans pour l’unité de notre église locale !

Sony GENE

8 Mars – La fraternité, c’est quoi ? (1ère partie)

« Tous ceux qui étaient devenus des croyants vivaient dans une parfaite unité de cœur et d’esprit. Personne ne se prétendait propriétaire de ses biens, mais ils partageaient tout ce qu’ils avaient. » Actes 4 : 32

Quand on lit cela, on croit rêver ! Certains sceptiques en voyant l’Eglise vivre aujourd’hui, n’auraient aucun mal à parler de fiction concernant ce texte car nous sommes peu enclins à la vie, à un partage en communauté.

Quand je regarde ma communauté locale, je me demande combien de jours faudrait-il pour que nous commencions à nous « dévorer » les uns les autres ?

Or cette vie communautaire n’était pas une espèce de coutume nouvelle qu’on instaurait, un nouveau style de vie qu’on essayait de lancer, un nouveau concept du « vivre ensemble », mais le signe d’un amour vrai, comme des compatriotes qui se retrouvent à l’étranger, et s’entraident, joyeux de se savoir une même patrie lointaine, une patrie précisément où la loi est de s’aimer !

Quand nous parlons de communauté, de quoi rêvons-nous ? Je vous laisse quelques secondes (le faire réellement) … pas trop longtemps car vous risqueriez de vous tromper car l’Eglise n’est jamais comme on l’imagine !

Je prends un simple exemple -peut-être y avez-vous pensé-, celui des Douze. Première communauté évangélique. La communauté de Jésus. J’essaie de me les imaginer. Ils sont si différents. Du « collabo » Matthieu à Simon le « résistant ». Des hommes à nom grec, d’autres à nom juif. Et Juda le « vendu ».

Quand on voit leurs réactions jusqu’à leur débandade finale avant le calvaire, on peut se demander pourquoi Jésus a choisi ces douze et non douze inconditionnels, surdoués, s’entendant parfaitement, délicats, héroïques. Si j’avais été Jésus, si vous aviez été Jésus, quels douze vous auriez sélectionnés ! Je vous vois venir… J’imagine, j’idéalise mais Jésus était réaliste. Il est toujours réaliste, heureusement pour moi et pour vous !

Jésus ne cherche pas des gens « parfaits ». Nous devons nous poser la question : En me choisissant, Jésus a-t-il choisi un équipier parfait ? Non ! Il cherche à me faire progresser et c’est là son plus grand bonheur.

Les Douze sont un exemple encourageant pour moi et pour vous. Je ne sais pas pourquoi Jésus a choisi ces hommes, mais je sais ce qu’il en a fait : ils ont lancé la foi, ils ont fondé les premières communautés, ils sont devenus des colonnes. Et toi, que veux-tu que Jésus fasse de toi ?

Sony GENE

7 Mars – Le péché impardonnable (2ème partie)

« C’est pourquoi je vous dis : Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera point pardonné. Quiconque parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir. » Matthieu 12 : 31, 32

Selon Jésus, l’homme est excusable de se méprendre sur sa divinité, voilée par ses humbles apparences de « Fils de l’homme » mais il ne l’est pas de fermer ses yeux et son cœur aux œuvres éclatantes de l’Esprit. En les niant, il se met hors du salut voulu et donné par Dieu.

Il est ici question d’un endurcissement contre la vérité, comparable à celui du Pharaon d’Egypte au temps de Moïse, s’opposant de toutes ses forces au départ des enfants d’Israël.

L’homme ne peut impunément résister à la « voix intérieure » ; il vient un moment où il perd la capacité de la percevoir. A force de se tenir dans les ténèbres, il devient aveugle. Il s’agit d’un cas extrême, d’un point de non- retour.

Cet état d’esprit peut être illustré par le délabrement progressif d’une maison dont les fenêtres sont restées fermées, se privant ainsi des bienfaits des rayons du soleil.

Dit autrement, on pourrait s’attendre à entendre Jésus dire ceci : « Voilà pourquoi, je vous le déclare, toute injustice pourra obtenir réparation, toute parole stupide pourra être effacée. Mais rejeter l’Esprit qui libère, c’est se priver pour toujours de libération. Qu’on dise du mal de moi, ce n’est pas tragique ; mais qu’on rejette la parole libératrice (sous- entendu l’Esprit), et on est vraiment perdu définitivement. ».

Ici, Jésus s’efface volontairement devant la parole divine qu’il est chargé de proclamer. Jésus ne fait pas de son ministère une question de prestige personnel. Il ne se formalise pas lorsqu’on le dénigre. Il se contente de rappeler aux pharisiens une vérité capitale : « Tout est dans l’Esprit ».

Et pour ceux qui n’auraient pas compris ses paroles sans ambiguïté, il rajoute, aux versets 33 à 37 de ce chapitre 12 de Matthieu, une comparaison entre le fruit du bon arbre et celui du mauvais pour terminer par une sentence : « Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné. ».

Si tout est dans l’Esprit comme Jésus le dit si bien, vous comprenez mieux combien il est capital que nous restions ouverts aux appels de l’Esprit.

Voici la prière de Jésus pour nous ce matin : Je suis le soleil de justice et je veux réchauffer ton cœur glacé. Que décides-tu pour ta vie ?

Sony GENE

6 Mars – Le péché impardonnable (Iere partie)

«Mais il existe un péché qui mène à la mort. Ce n’est pas au sujet de ce péché-là que je vous demande de prier.» 1 Jean 5 : 16b

Nous disons assez facilement qu’il n’y a pas de péché que Dieu ne puisse nous pardonner.

Or ces paroles de l’apôtre Jean, de prime abord, sont troublantes. L’apôtre Jean est clair et sans détour : « Il y a un péché qui mène à la mort».

Et il rajoute en plus : « Ce n’est pas pour ce péché-là que je dis de prier. ». Quel est ce péché qui mène à la mort ? Dieu serait-il à court de pardon dans ce cas précis ? Selon ce que l’on entend des paroles de Jean, il existe bel et bien un péché impardonnable.

Mais qu’est-ce qui a tant impressionné l’apôtre pour qu’il en parle si catégoriquement ?

Eh bien, ce sont les paroles prononcées par Jésus au cours d’une vive discussion sur sa messianité : « C’est pourquoi je vous dis : Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera point pardonné. Quiconque parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir. »Matthieu 12 : 31, 32

En effet, ces paroles font suite aux paroles des détracteurs de Jésus, les pharisiens, qui lui indiquaient sans aucun scrupule que sa puissance lui venait de Satan : « Cet homme ne chasse les démons que par Béelzébul, prince des démons. » Matthieu 12 :24.

D’un côté, « blasphémer » contre Jésus, cela semble réversible. De l’autre, « blasphémer » contre l’Esprit, les conséquences sont irrémédiables. Nous sommes donc en droit de nous poser une question : le Saint-Esprit serait-il plus grand que Jésus ?

J’ai peine à le croire mais Jésus veut nous révéler quelque chose d’une grande importance sur le Saint-Esprit précisément : parler contre le Saint-Esprit, c’est parler contre la lumière que l’Esprit de vérité communique à notre intelligence, à notre conscience et à notre cœur ; c’est se soustraire, le sachant et le voulant, à l’action de la vérité qui sauve ; c’est fermer son âme à la repentance (et cela ne se fait pas du jour au lendemain), à la foi, à la vie ; c’est se condamner soi-même, en connaissance de cause, à la mort éternelle.

L’apôtre Jean avait bien perçu en son temps l’importance du ministère du Saint-Esprit mais le percevons-nous encore aujourd’hui ?

Que le Seigneur renouvelle notre intelligence afin que nous marchions avec une claire vision de sa volonté.

Sony GENE

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