19 Février – Parent poule ou parent tortue ?

Combien est précieuse ta bonté, ô Dieu ! A l’ombre de tes ailes les fils de l’homme cherchent un refuge. Psaume 36:8

Savez-vous qu’il existe plusieurs points communs entre une poule et une tortue marine ? Même si la première est un oiseau et la deuxième est un reptile, elles ont pourtant des éléments physiques similaires. D’abord la tortue, tout comme la poule, possède un bec. Ensuite, même si elle ne possède pas d’aile, la tortue marine a des pattes palmées qui lui donne l’impression de « voler » sous la mer, tout comme la poule est capable de voler. Les poules comme les tortues ont un rôle très utile quoique peu reconnu : les poules mangent les bestioles et petits insectes de toutes sortes, contribuant à diminuer l’invasion de ceux-ci dans les maisons, et les tortues mangent les méduses, contribuant à diminuer la prolifération de celles-ci dans les océans. Enfin les poules comme les tortues pondent des œufs.

Cependant il existe une différence majeure entre ces deux animaux. En effet, bien que la tortue soit un animal extraordinaire*, après la ponte, elle laisse ses œufs livrés à eux- mêmes. A l’éclosion les petits sont alors à la merci de nombreux prédateurs et leur seule force est leur grand nombre. La poule elle, reste près de ses œufs, les couve puis protège ses poussins quand ceux-ci sont éclos. Souvent elle rassemble ses petits sous ses ailes pour les protéger ou les réchauffer. Et la différence « d’éducation » entre les deux animaux se voit au niveau du nombre de bébés arrivant à l’âge adulte. On estime que pour des poules sauvages (comme la perdrix grise des pays tempérés), 40 poussins sur cent arrivent à l’âge adulte1alors que seul un bébé tortue sur mille2 atteint le stade d’adulte.

De même il existe des parents « poule » et des parents « tortue ». Les parents tortue ont une vision très limitée de leur rôle de parent et laissent les enfants s’éduquer eux-mêmes, se corriger eux-mêmes et s’occupent d’eux très rarement. Les parents poule (au-delà du stéréotype de la mère-poule surprotectrice) sont présents pour leurs enfants, cherchent le meilleur pour eux. Et les fruits des deux éducations ressemblent souvent aux pourcentages respectifs de survie des deux espèces.

Quel type de parent sommes-nous ou voulons-nous être ? Dieu, lui, a fait son choix.

« …combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes […] » Matthieu 23:37

« Il te couvrira de ses plumes, et tu trouveras un refuge sous ses ailes […] » Psaume 91:4 Faisons le bon choix aujourd’hui.

*voir méditations « Au-delà des apparences, ou …sacrée tortue » du 27 novembre et méditation « Grâce ou la parabole de la tortue » du 2 janvier

1

: Elisabeth BRO, thèse de doctorat en Sciences de la Vie et de la Nature (écologie), « Corrélats environnementaux du statut démographique de la perdrix grise en France », 1998

2

: Réseau des tortues marines de Guadeloupe, www.tortuesmarinesguadeloupe.org/tortues.html

Sébastien REGIS

18 Février – Petits envahisseurs, grandes défaites

Prenez-nous les renards, Les petits renards qui ravagent les vignes ; Car nos vignes sont en fleur. Cantiques 2:15

Connaissez-vous la Mimosa pudica ? Cela ne vous dit peut-être rien mais cette plante a un nom en créole antillais : Manzelle Marie.

C’est une plante dite sensitive dont les feuilles se replient quand on les touche et pendant la nuit. Les enfants sont toujours fascinés par ce phénomène et s’amusent à toucher ses feuilles. Il existe même une chanson créole à propos de cette plante. Mais si cette plante est vendue dans des magasins spécialisés dans les pays tempérés, elle est plutôt considérée comme une mauvaise herbe dans les jardins de nos îles, qu’elle envahit sans peine. De plus, à taille adulte, elle présente des épines qu’on apprécie beaucoup moins que les feuilles mobiles. Utiliser une débroussailleuse ou une tondeuse pour s’en débarrasser ne résout pas le problème ; au contraire, la plante a tendance à se multiplier. La seule solution est de déraciner entièrement la plante.

De même, détruire les symptômes du péché ne résout pas le problème, il faut attaquer le problème à la racine.

Par ailleurs, la forêt tropicale de Guadeloupe était connue pour son silence apaisant, ponctué des chants mélodieux de divers oiseaux. Avec l’arrivée de la Fidicina mannifera, ce silence a disparu. En effet cette cigale du Brésil a débarqué, semble-t-il, avec des cargaisons de bois venant d’Amérique du Sud. Les cris stridents et incessants de ces insectes ressemblent au bruit des machines d’une scierie qui fonctionnerait du matin au soir. Un jour, alors que nous roulions sur la route qui traverse la forêt, mon beau-père et son beau-frère, originaires de la Martinique et en vacances en Guadeloupe, arrêtèrent leur véhicule et soulevèrent le capot ; ils pensaient que le bruit strident provenait du moteur de leur voiture : c’est dire le bruit particulier que produisent ces bestioles. D’autant plus qu’ici ces cigales n’ont pas leurs prédateurs naturels. Heureusement la solution vient du ciel ; deux oiseaux de la faune locale, le pipirit (ou Tyran gris) et le Gli-gli (petit faucon nommé Crécerelle d’Amérique) peuvent les attraper en plein vol et limiter ainsi leur prolifération1.

De même, la solution pour détruire les petites sources impures qui envahissent nos cœurs et assourdissent notre écoute, ne se trouve pas en nous-même mais vient du ciel. Seul Dieu peut faire cesser le bruit et purifier nos âmes.

Jésus déclare : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » Jean 3:3

La seule solution à notre détresse intérieure nous vient du Christ. Acceptons-la de nouveau aujourd’hui.

1voir document du parc national de la Guadeloupe : http://www.guadeloupe- parcnational.fr/IMG/pdf/plaquette_oiseaux_de_jardins.pdf et site de l’association Aeva : http://www.association- aeva.com/article-18946385.html

Sébastien REGIS

17 Février – Les engrenages de l’amour

« C’est comme l’huile précieuse qui, répandue sur la tête, descend sur la barbe, sur la barbe d’Aaron, qui descend sur le bord de ses vêtements. » Psaume 133:2

La vie à deux est un peu comme une belle mécanique où nous serions les engrenages…

Il y des petits et des gros engrenages, de toutes les formes et de toutes les couleurs. Ce qui est sûr, c’est qu’aucun engrenage n’est parfait, ils ont tous des défauts: leurs dents ne sont pas uniformes; ou elles sont abimées ou cassées, ou trop lisses, ou trop pointues. Parfois il manque carrément des dents…

Lorsque l’on cherche un engrenage pour faire sa vie, on a toujours le choix: on se rend compte que plusieurs engrenages peuvent s’adapter à nos dents et qu’avec chacun d’eux on arriverait à lancer la machine.

Dieu peut et veut nous aider dans ce choix, mais en dernier ressort, c’est à nous de décider car nous avons été créés libres.

Parfois on se rend compte -avant de s’engager pour la vie- que l’on aura vraiment du mal à effectuer ses rotations avec l’engrenage avec lequel on est, mais on préfère fermer les yeux et se dire que « ça ira après »…

Lorsque l’on s’engage, la machine est lancée…

On ne sait pas toujours qui entraîne qui: tantôt c’est l’un des engrenages, tantôt c’est l’autre, parfois ce sont les deux en même temps; l’essentiel étant qu’ils soient synchronisés…

Parfois, il arrive qu’un grain de sable ou un petit bâton se coince – accidentellement ou par malveillance – entre les deux engrenages, et perturbe ou arrête la mécanique…

Il y alors deux possibilités: soit on se chamaille pour savoir qui des deux engrenages a provoqué cet incident, soit on cherche le grain de sable, on le retire, puis on essaie de voir comment il est arrivé là, pour que cela ne se reproduise plus.

Mais même quand il n’y a rien qui se glisse entre les deux engrenages, ceux-ci peuvent finir par ne plus fonctionner correctement. En effet, les frottements, le temps et l’air humide finissent par rouiller nos deux engrenages qui grincent et ont du mal à fonctionner: ils peuvent même s’arrêter…

C’est pourquoi il faut régulièrement les enduire tous les deux de graisse, cette graisse étant l’amour divin, pour leur permettre de bien fonctionner…

Cela demande beaucoup de temps, d’attention, une vigilance constante et parfois bien des soucis. Pourtant le jeu en vaut la chandelle car lorsque cette belle mécanique fonctionne bien, c’est toute l’humanité qui en bénéficie!!!

D’ailleurs ouvrez les yeux et observez le monde autour de vous: la vie même dépend du bon fonctionnement de cette merveilleuse machine qu’est l’amour…

Voulons-nous être badigeonnés d’huile divine aujourd’hui ?

Sébastien REGIS

16 Février – Les ourses de la Bible

« De là, il monta à Béthel. Comme il montait par le chemin, de jeunes garçons sortirent de la ville et se moquèrent de lui. Ils lui disaient: ‘Monte, chauve! Monte, chauve!’. Il se retourna pour les regarder et les maudit au nom de l’Eternel. Alors deux ourses sortirent de la forêt et ellesdéchirèrent 42 de ces jeunes. » 2 Rois 2:23,24 Segond 21

J’ai toujours été intrigué par ce court récit. La punition subie par cette bande de jeunes m’a toujours paru un peu disproportionnée par rapport à la faute commise (se moquer de la montée d’Elie au ciel). Cependant les éléments suivants m’ont permis de mieux comprendre cette histoire :

Comme le dit Arthur Maxwell dans Les Belles Histoires de la Bible1, « Elisée vit que c’était là une partie d’un plan destiné à ruiner son œuvre. […] Il n’accepterait pas qu’un évènement aussi merveilleux que l’entrée de son maître au ciel soit tournée en dérision. »

Dans les deux livres des Rois, Dieu utilise à plusieurs reprises des animaux sauvages pour punir sévèrement ceux qui s’opposent à ses plans, et la sentence est souvent grave voire fatale. Ainsi un prophète ayant désobéi est tué par un lion (1 Roi 13:24). Après l’exil des israélites du royaume du nord, les peuples païens installés à leur place (et qui donneront naissance aux samaritains) sont également punis par Dieu qui envoie des lions contre eux (2 Rois 17:25).

Enfin, dans la Bible, l’ourse sans ourson (puisqu’il s’agit de femelles et non de mâles d’après les traductions les plus récentes) semble être l’outil d’avertissement et de correction utilisé par Dieu contre le manque de discernement et l’orgueil spirituels qui entraînent la mort :

« Rencontre une ourse privée de ses petits, Plutôt qu’un insensé pendant sa folie. »

Proverbes 17:12.

« […] Ils se sont rassasiés, et leur cœur s’est enflé ; C’est pourquoi ils m’ont oublié. Je les attaquerai, comme une ourse à qui l’on a enlevé ses petits, […]

Ce qui cause ta ruine, Israël, C’est que tu as été contre moi, contre celui qui pouvait te secourir. » Osée 13 :6b, 8a, 9

Pour finir, rappelons-nous cette déclaration du Seigneur : « L’Éternel est lent à la colère et riche en bonté, il pardonne l’iniquité et la rébellion ; mais il ne tient point le coupable pour innocent, et il punit l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération. » Nombres 14:18

Prendrons-nous Dieu au sérieux quand il nous propose son amour et qu’il nous avertit qu’un jour, sa justice s’appliquera ?

1 A. Maxwell, Les Belles Histoires de la Bible, volume 5, page 64-65

Sébastien REGIS

15 Février – Le feu et les popcorns

« Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachantque l’affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance. » Romains 5:3,4

Parmi les diverses variétés de maïs, il en existe une appelée le Zea mays everta. Cette variété est généralement plus petite que les variétés destinées à finir en salade dans nos assiettes, et sa coque est particulièrement dure.

Vous connaissez certainement cette variété puisqu’il s’agit du maïs donnant le célèbre popcorn (de l’anglais « to pop » qui signifie « éclater », et de l’anglais « corn » qui signifie « maïs »). Le popcorn est apprécié pour son goût particulier par les petits et les grands. Il possède des qualités tellement exceptionnelles que l’on peut même l’utiliser pour protéger des objets fragiles dans un carton d’emballage. Il peut se consommer tel quel, salé ou sucré voire avec toutes sortes d’accompagnements plus ou moins bons pour la santé…

Mais pour déguster ce fameux popcorn qui a un son et un goût si particuliers sous la dent, il faut que le maïs donnant du popcorn soit chauffé à une température suffisamment élevée pour que sa coque éclate. Sans feu, pas de popcorn ; et il ne viendrait à l’idée de personne de manger un bol de maïs popcorn cru : le risque de se casser les dents ou de s’étrangler avec des grains de maïs dur n’est pas négligeable.

Pour apprécier le goût, la saveur et l’odeur d’un bon bol de popcorn, il faut le faire passer par le feu. De même, il nous faut parfois passer par le feu des difficultés et des souffrances pour développer certaines qualités qui ne peuvent être acquises autrement.

Le verset d’aujourd’hui nous indique que l’affliction permet d’acquérir et de développer la persévérance, la victoire et l’espérance. Il ne s’agit pas de souhaiter l’affliction ou de faire semblant d’aimer la souffrance: Dieu ne nous demande pas d’être des masochistes aimant l’autodestruction. Mais dans ces périodes de crise et de souffrance, il faut lever les yeux vers le ciel pour recevoir la force et la grâce nécessaires pour avoir la victoire par la foi.

Il n’y a pas d’autres moyens pour faire du popcorn.

Il n’y a pas d’autres chemins pour être victorieux. Mais Jésus nous laisse un message de réconfort : « Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. « (Jean 16:33) Qu’il en soit ainsi pour nous aujourd’hui !

1Cette méditation est inspirée du « moment des enfants » réalisé par une jeune fille (dont j’ignore l’identité) lors d’un sabbat de septembre 2012 dans l’église adventiste du 7ème jour de Lungotevere, à Rome en Italie.

Sébastien REGIS

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