16 Avril – S’engager à moissonner avec le Maître

« Alors il dit à ses disciples : la moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers » Mathieu 9 : 37

Au deuxième trimestre 2012, le taux de chômage moyen aux Antilles-Guyane était de 22%. On parle généralement de pénurie d’emplois, plutôt que de pénurie d’ouvriers. Cette situation, bien que peu commune, se produit dans les quelques cas suivants : Premièrement, dans certains pays développés, certaines activités proposées sont considérées comme dégradantes et mal payées. Donc elles n’intéressent plus les autochtones. Deuxièmement, il arrive que les emplois, bien que correctement payés, soient trop dangereux. Troisièmement, un emploi peut être délaissé parce qu’il est illégal. Quatrièmement, il se peut qu’une offre n’attire pas parce que la compagnie qui la propose n’inspire pas confiance. Enfin, dans certains cas, la main-d’œuvre disponible n’est pas assez qualifiée pour l’emploi offert.

Jésus dans notre texte de base parle d’un emploi pour lequel les postulants sont peu nombreux. C’est celui de moissonneurs. Moissonneurs de quoi, direz-vous ? Dans le domaine agricole, moissonner c’est recueillir et rassembler les produits d’une plante quelconque arrivée à la maturité requise. Dans ce passage, Jésus est devant une foule. Celui-ci décrit ces gens comme

« abattus »et « languissants. » Donc, au sens de Jésus, les moissonneurs qu’il cherchait devaient recueillir et rassembler ceux de ces gens qui, broyés par la vie, étaient prêts à accepter l’offre de paix et de sécurité qu’il faisait. En effet, la vie est trépidante et les théories humaines finissent par désorienter les individus. Ils arrivent donc à un niveau précis de maturité dans leurs vies où ils peuvent êtres « cueillis » et introduits à Jésus. A ce moment-là, des moissonneurs d’âmes sont nécessaires.

A la lumière de ce que nous avions dit précédemment, pourquoi y-a-t-il peu d’ouvriers désireux de moissonner avec le Maître ? Pourtant, cet emploi n’est pas dévalorisant. Les anges même se réjouiraient de le faire. Cela paraît peu rémunéré à court terme, je vous l’accorde. Mais je puis vous dire que depuis que j’ai accepté de moissonner avec Christ, il a bien pris soin de moi. Pour les dangers éventuels, le puissant Maître dit : « Je suis avec vous tous les jours… » (Matthieu 28:20). Par ailleurs, le prosélytisme religieux n’est pas (encore) illégal dans notre pays. Quant à l’organisation qui recrute, la véritable église du Seigneur, si elle n’inspire pas confiance, c’est à tort. C’est une noble institution à qui appartient le patrimoine de l’univers. Enfin, s’agissant de la qualification de la main d’œuvre, je vous dirai que Dieu n’appelle pas des gens qualifiés mais qu’il qualifie ceux qu’il appelle.

Alors qu’attendez-vous ? Le Maître embauche. Engageons-nous avec lui ! Pour une bonne retraite ? Mieux que cela ! Une éternité de joie et de paix dans un paradis avec lui. C’est la récompense accordée à la foi des moissonneurs.

Roger MATHIAS

15 Avril – Le conseil du Maître

« Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. »  Mathieu 9:38

J’ai eu le privilège de vivre en Asie et de collaborer avec des administrateurs, des hommes et des femmes qui avaient une bonne expérience de la direction. Dans ces comités, préalablement à toute action destinée à solutionner ce qui paraissait être un problème au sein de la communauté, il fallait déterminer l’urgence.

Un de leurs critères pour décider de la chose était de se poser les questions suivantes: Est-ce que quelqu’un se plaint de la chose ? Est-ce que les personnes qui pourraient être concernées par ce que nous considérons comme un problème le ressentent de la même façon? Si oui, il était encore nécessaire de savoir si elles pensaient que la gêne occasionnée était suffisante pour que des moyens soient mis en œuvre afin de solutionner le problème. Finalement, il fallait encore les consulter pour savoir si telle ou telle solution leur semblait adaptée. Je pense que cette démarche est suivie par beaucoup d’administrateurs, quelque soit le pays où ils vivent.

Quand on regarde les performances en matière d’évangélisation aux Antilles et en Guyane françaises, l’on doit reconnaître que les résultats ont beaucoup régressé ces dernières années et c’est aussi le cas dans beaucoup de pays développés. Nos administrateurs et pasteurs font de leur mieux, mais du fait de la sécularisation croissante emmenée par la postmodernité, les gens se désintéressent de plus en plus de la religion. Nous sommes amenés et emmenés à réfléchir individuellement et collectivement pour voir comment relancer notre ministère personnel et quelles sont les stratégies qui vont porter du fruit.

Cependant, même si nous ressentons qu’il y a urgence à réaliser la Mission du Maître, prenons garde ! Dans notre empressement à trouver des solutions, nous ne devons jamais oublier que si nous nous sentons concernés par notre propre salut et par le salut de nos semblables, Dieu l’est encore beaucoup plus. Ce grand intérêt éternel qu’il a pour l’humanité est la cause d’un grand plan que la Divinité a élaboré et réalisé dès avant la fondation du monde. Rien ne peut arrêter la réalisation de ce plan car rien ne peut détruire l’amour du Maître pour les humains.

Après avoir fait le constat que la moisson d’âme devait être grande, que les ouvriers étaient peu nombreux, voici le conseil du Maître, premier concerné par le problème: « Prier le Maître de la moisson d’envoyer des moissonneurs dans sa moisson. »

Prions réellement et sincèrement le Maître afin qu’il envoie ses moissonneurs, et plaise à Dieu que nous soyons parmi ceux qu’il enverra aujourd’hui.

Roger MATHIAS

14 Avril – La vision du Maître

« Alors il dit à ses disciples: La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. »  Mathieu 9:37

Avoir la capacité de prévoir le futur est un don qui permet assurément d’aller vite et loin dans tous les aspects de la vie et dans les affaires en particulier. En fait, cela permet d’anticiper un besoin ou un problème et de faire des plans pour satisfaire à ce besoin ou pour pallier ce problème.

A l’inverse, ne pas prévoir rend les choses beaucoup plus compliquées. Tout est toujours plus difficile quand on s’y emploie à la dernière minute. Cela prend plus de temps et de moyens pour mettre en œuvre une stratégie lorsque c’est dans l’urgence. Le simple fait que les partenaires dans l’action, ou les bénéficiaires de celle-ci, ne soient pas prêts psychologiquement, rend la manœuvre moins évidente. Le résultat est alors moins satisfaisant que si on avait su prévoir la chose.

Regardant la foule de personnes harassées qui l’entourait, le Maître, avec ses yeux d’expert et pour qui, futur, passé et présent ne font qu’un, fit une prévision à certain de ses futurs collaborateurs. Ceux-ci achevaient leur phase de recrutement, juste avant le début de leur formation pratique. Ils avaient besoin à ce moment-là d’apprendre à anticiper l’avenir, afin de pourvoir bien planifier. Le Maître leur dit alors: « la moisson est grande. »

Inexpérimentés comme ils l’étaient, ils ne voyaient devant eux qu’une foule de gens avec des attentes diverses que les Maître devait satisfaire. Mais lui, Jésus, voyait des candidats si prêts du royaume des cieux qu’il parlait d’une « moisson. » Pourquoi moisson ? Simplement parce que c’est la dernière action et la plus agréable pour l’agriculteur.

Nous aussi, pris par nos obligations de la vie et limités dans notre compréhension des choses spirituelles, nous ne prêtons pas toujours attention aux individus qui viennent souvent à nous avec des besoins divers. Dans nos bureaux, nos ateliers, notre voisinage, nous ne voyons que des personnes avec qui ou pour qui travailler, avec qui parler un instant. Derrière ces individus (qui cachent souvent leurs problèmes), il y a des cœurs prêts à se donner au Maître. Si nous savions faire un plan simple pour leur présenter Jésus de façon pratique, beaucoup auraient sûrement appris à lui emmener leurs soucis, et ensuite à lui donner leur vie.

Notre amour pour le Maître doit nous emmener aujourd’hui à anticiper, tout comme lui, notre récolte, afin de pouvoir planifier tous les moyens nécessaires à celle-ci.

Roger MATHIAS

13 Avril – La Détermination du Maître

« Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité. »  Mathieu 9:35

L’histoire nous enseigne qu’à l’époque où Jésus vivait, la Palestine avait à peu près la taille de la Belgique. Imaginez-vous que pour « X » raison, vous ayez à visiter toutes les villes et tous les villages d’un territoire d’une telle superficie. Rappelons qu’à cette époque, on voyageait essentiellement à pieds et que les routes étaient fort poussiéreuses ; en outre, les écarts de température sont parfois très importants (avec par exemple, à Jérusalem, des températures négatives de -06°C les nuits d’hiver et au contraire une chaleur extrême de 44°C les jours d’été).

Dans un tel contexte, il semble bien qu’une telle aventure nécessite une santé de fer, de bons mois pour la réaliser et une très grande motivation. Arrêtons-nous donc à la motivation. Les grandes sources de motivation sont généralement : l’intérêt, qu’il soit financier ou autre ; les honneurs, le sens du devoir et l’amour. Certains représentants commerciaux passent de ville en ville, de quartier en quartier et de maison en maison. Leur motivation évidente, c’est le gain financier. Concernant le Maître, nous pouvons déjà rejeter le gain et les honneurs comme facteur de motivation car cela va à l’encontre même de la philosophie de Jésus.

Considérons alors les deux derniers facteurs : Les sens du devoir et l’amour. Pour le sens du devoir, c’est en partie vrai car Jésus disait être envoyé de son père afin d’accomplir sa volonté. Cependant, en considérant le verset suivant, on se rend compte que le Maître Jésus était motivé dans sa mission par un profond sentiment d’amour. Il regardait la foule en étant « ému de compassion » nous dit le texte. En d’autres termes, il regardait avec tendresse, émotion, amour, les hommes ses créatures. Il les voyait se débattre avec leurs problèmes quotidiens. Lui, Jésus, avait tant aimé la race humaine qu’il était déterminé à sauver les hommes un a un, et ce, quelque fut le coût. Il était venu récupérer ce que l’adversaire avait dérobé –et dévalué– à son Père et à lui-même.

Que vous viviez dans une maison individuelle ou dans un HLM d’une des villes des Antilles, d’Europe, d’Amérique, d’Afrique ou d’ailleurs, laissez-moi aujourd’hui vous dire, cher ami lecteur, que chacun de nous est sur la feuille de route du Maître. De nos jours, Il visite encore ses enfants avec la même détermination qu’il y a 2000 milles ans, et ce, maison après maison. Pour sûr, votre maison y est !

Roger MATHIAS

12 Avril – Le pouvoir du Maître

« Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité. » Mathieu 9:35

L’histoire, la littérature, la télévision ou le cinéma ont mis en lumière des héros capables de faire plus que le commun des mortels. Ainsi, les personnages principaux sont souvent plus intelligents, plus beaux, plus forts, plus courageux, plus marrants etc… que tous les autres. Ils ne meurent pas même s’ils passent au travers de choses incroyables ou, s’ils finissent par mourir, cela arrive toujours à la fin de l’acte, du film ou de la série. Les héros sont simplement plus puissants. Si c’est ce genre d’individus que l’on met en scène, c’est parce que l’homme rêve de pouvoir et de superpouvoirs. Il aspire à la supériorité sur son semblable dans tous les domaines.

Je vous présente encore aujourd’hui un personnage qui fut un héros de son époque. Notre texte de méditation présente certains de ses nombreux pouvoirs. Jésus était un enseignant et un prédicateur de renom. Sa réputation était internationale parce que la bible nous dit que « sa renommée se répandait jusque dans la Syrie. » (Matthieu 4 :24)

En outre, le Maître -comme beaucoup dont moi-même aimons à l’appeler- avait le pouvoir de mettre fin à la souffrance humaine causée par la maladie. La médecine de notre temps a le pouvoir de décoder l’ADN. Elle sait maintenant faire des opérations compliquées sur tous les organes y compris le cerveau humain. L’espérance de vie en France a augmenté d’environ 15 ans entre 1950 et 2010*. Mais malgré toutes ces avancées, il y a encore des maladies et des infirmités naturelles laissant la médecine moderne impuissante. Et même quand elle sait traiter une maladie, encore faut-il que le patient ait pu se faire dépister à temps.

L’évangéliste Mathieu affirme que le Maître avait le pouvoir de vaincre « toutes les maladies et toutes les infirmités. » Par le mot « maladie », nous devons entendre plus que simplement les maladies physiques. Pour l’avoir conçu ainsi, le Maître connaissait (et connaît) les quatre dimensions de l’individu. Il n’envoyait personne consulter un psychiatre, un psychologue ou même un objecteur de conscience. Il traitait lui-même la dimension physique, mentale, sociale et spirituelle de la personne.

A la différence de tous les autres super-héros, le Maître, lui, vit encore. Ressentez-vous de l’anxiété devant certaines situations de la vie ou face au futur ? Souffrez-vous d’une maladie quelconque ? Êtes-vous blessé par une relation tumultueuse ou brisée ? Sachez que le Maître a encore aujourd’hui le pouvoir de guérir « toutes nos maladies et toutes nos infirmités. »

Roger MATHIAS

*Source : Insee

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